Six interpellations dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat d’un couple de policiers à Magnanville
Six interpellations dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat d’un couple de policiers à Magnanville
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Les investigations visent à comprendre pourquoi le meurtrier a ciblé ce couple de fonctionnaires.
Six personnes – trois hommes et trois femmes – ont été interpellées, lundi 9 avril, par la sous-direction antiterroriste (SDAT) dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat d’un couple de fonctionnaires du ministère de l’intérieur à Magnanville (Yvelines). Une policière, ancienne déléguée départementale du syndicat Alliance, fait partie des personnes placées en garde à vue, a fait savoir une source proche du dossier, confirmant une information de L’Express.
Le 13 juin 2016, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant adjoint au commissariat des Mureaux, et Jessica Schneider, sa compagne, 36 ans, agent administratif au commissariat de Mantes-la-Jolie, étaient assassinés par Larossi Abballa, qui avait prêté allégeance à l’organisation Etat islamique (EI). Le tueur avait été abattu par les policiers du RAID.
Les enquêteurs cherchent à comprendre pourquoi le meurtrier a ciblé ce couple de fonctionnaires.
Trois personnes mises en examen
Trois hommes ont été mis en examen à ce jour dans ce dossier, dont deux pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, Charaf-Din A. et Saad R., interpellés rapidement après l’attentat mais depuis placés sous contrôle judiciaire. Le troisième, Mohamed Lamine A., est le frère du premier.
Il a été mis en examen en décembre 2017 pour complicité d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste, participation à une association de malfaiteurs terroriste et complicité de séquestration d’un mineur de moins de 15 ans.
Son profil génétique a été mis en évidence sur l’ordinateur portable des victimes utilisé par Larossi Abballa, pour revendiquer le double assassinat. A ce stade, l’enquête n’a toutefois pas pu déterminer s’il avait pu être réellement présent sur les lieux le soir du drame. Il pourrait s’agir d’un ADN de transport.