Gaza : trois Palestiniens infiltrés tués par l’armée israélienne
Gaza : trois Palestiniens infiltrés tués par l’armée israélienne
Le Monde.fr avec AFP
Ces décès portent 48 le nombre de Palestiniens tués depuis le début de manifestations massives de Palestiniens près de la barrière de sécurité séparant Gaza et Israël.
Deux Palestiniens de la bande de Gaza infiltrés en territoire israélien ont été tués par des tirs de soldats israéliens, a annoncé l’armée dimanche 29 avril. Elle avait auparavant annoncé avoir abattu un autre Palestinien le long de la frontière.
Une fois entrés en territoire israélien, les deux Palestiniens abattus avaient lancé des engins explosifs vers des soldats qui ont ouvert le feu dans leur direction, selon l’armée. Peu auparavant, lors du deuxième incident, des soldats avaient repéré deux Palestiniens qui tentaient eux aussi de s’infiltrer en Israël et d’endommager la barrière séparant l’Etat hébreu et l’enclave palestinienne. Ils ont ouvert le feu et tué l’un d’eux, tandis que le second a été fait prisonnier.
Ces décès portent 48 le nombre de Palestiniens tués depuis le début, le 30 mars, de manifestations massives de Palestiniens près de la barrière de sécurité séparant Gaza et Israël.
10 000 manifestants vendredi
La « marche du retour » revendique le droit des Palestiniens de retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies à la création de l’Etat hébreu en 1948. Selon l’armée israélienne, environ 10 000 Palestiniens ont pris part aux manifestations vendredi le long de la frontière.
La mobilisation, qui doit culminer à la mi-mai, dénonce aussi le blocus imposé par Israël à Gaza pour contenir le mouvement islamiste du Hamas, qui dirige l’enclave palestinienne et auquel Israël a livré trois guerres depuis 2008.
Depuis le début du mouvement, l’armée israélienne est confrontée à des accusations d’usage excessif de la force et à des demandes d’enquête indépendante réclamée par l’ONU ou l’Union européenne. L’armée israélienne dit ne tirer que si cela s’avère nécessaire, et accuse le Hamas d’être responsable des victimes en se servant des civils comme « boucliers humains » et en encourageant des Palestiniens à saboter la barrière frontalière pour s’infiltrer en Israël.
Plus de 1 500 Palestiniens ont été blessés depuis le début de ce mouvement de contestation appelé « la marche du retour ». Israël ne déplore aucune victime.
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