Au moment de l’affichage des résultats du baccalauréat à Cherbourg-Octeville , dans la Manche, le 5 juillet 2017. / CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Plus d’un bachelier sur deux avec mention, près d’un sur quatre avec une mention très bien ou bien : les performances des éditions récentes seront-elles renouvelées à l’occasion des résultats du bac 2018, vendredi 6 juillet ? Pour le savoir, il faudra attendre la publication des résultats définitifs de l’examen, qui intervient toujours plusieurs mois après.

A savoir : Vous pourrez suivre en direct la publication des résultats du bac 2018 dans les académies, vendredi de 8 heures à 13 heures, et poser vos questions sur le niveau de l’examen et sur l’orientation post-bac lors de tchat, sur www.lemonde.fr/bac

En 2017, plus de la moitié (53,8 %) des 643 800 admis au baccalauréat a ainsi décroché une mention, un taux en très légère baisse par rapport à l’année précédente (54,4 %). C’est ce qu’on peut déduire des statistiques ministérielles qui mesurent, depuis 2017, le pourcentage de mentions rapporté au nombre de candidats (soit 47,3 % l’an dernier), jugé plus pertinent dans un contexte de réussite élevée à l’examen.

L’évolution enregistrée en 2017 (– 0,6 point) est minime, comparée à la très forte hausse depuis le début du siècle : en 2000, la proportion de bacheliers avec mention n’était que d’un sur trois (33,8 %) ; obtenir la mention très bien était sept fois moins fréquent (1,2 % au lieu de 8,5 % l’an dernier) et la mention bien deux fois moins (7,1 %, contre 15,8 % en 2017). La démocratisation du baccalauréat s’est accompagnée d’une progression du nombre de titulaires de mention au bac et de leur niveau.

Triplement des mentions depuis 2000

Le bac général est le premier bénéficiaire de cette envolée : la part de ses bacheliers obtenant une mention est passée de moins de 40 % en 2005 à plus de 60 % désormais. Pour les titulaires de bac technologique comme professionnel, la part des mentions s’approche de son côté du seuil des 50 %.

Le bac général est aussi celui où le niveau des mentions décernées a le plus progressé, faisant plus que tripler depuis 2000. En 2017, un bachelier général sur trois (33 %) a décroché son diplôme avec une mention bien ou très bien, une proportion stable par rapport à l’an dernier (33,2 %). En 2000, seul un bachelier général sur dix accédait à de telles récompenses (10 %).

Les autres filières connaissent des proportions de mentions très inférieures : 15,6 % des bacheliers technologiques ont obtenu une mention bien ou très bien en 2017, soit une hausse de 1,5 point par rapport à 2016. Cette proportion a doublé depuis 2000 (7,6 %). De leur côté, 14,35 % des bacheliers professionnels ont obtenu une mention bien ou très bien en 2017, un taux stable par rapport à l’année précédente (14,2 %) et qui a moins que doublé comparé à l’année 2000 (8,3 %).

Record de mentions au bac S

Parmi les baccalauréats généraux, c’est le bac S qui détient tous les records : près de deux admis sur trois (64,3 %) obtiennent ainsi une mention en 2017, un chiffre identique à l’année précédente. Mieux : la proportion de bacheliers S ayant une mention très bien a atteint 18,7 % l’an dernier (+ 1,4 point), tandis que celle recevant une mention bien s’est maintenue (20,7 %, soit – 0,2 point). Près de quatre bacheliers S sur dix ont donc obtenu la mention très bien ou bien en 2017. En 2000, la même proportion (40,2 %) des bacheliers S avait décroché une mention, mais ils étaient seulement 3 % à remporter une mention très bien et 11,2 % une mention bien.

Le sort des deux autres séries générales a, lui, été contrasté l’an dernier. Chez les bacheliers ES, à l’image du taux de réussite à l’examen (– 2,3 points en 2017), la proportion de mentions a chuté de cinq points, à 51,8 %. Un bachelier ES sur quatre (25,2 %) a obtenu une très bien ou bien, soit une baisse de trois points.

En revanche, les performances des bacheliers L sont, à quelques décimales près, restées stables comparées à 2016, avec 54,3 % de mentions parmi les bacheliers L, et 26,65 % de mentions très bien ou bien.