Pyrénées-Atlantiques : une deuxième ourse relâchée
Pyrénées-Atlantiques : une deuxième ourse relâchée
Une première ourse avait été relâchée jeudi matin, malgré l’opposition de certains éleveurs et élus locaux.
Une deuxième ourse a rejoint, vendredi 5 octobre, la première, lâchée la veille dans les Pyrénées-Atlantiques, a annoncé François de Rugy. « Je suis en mesure de confirmer aujourd’hui que deux ourses femelles ont été réintroduites dans le Béarn », a déclaré le ministre de la transition écologique dans une vidéo postée sur son compte Twitter. « Ce n’est pas banal de réintroduire une espèce qui est menacée aujourd’hui d’extinction dans les vallées du Béarn où il n’y avait plus que deux ours mâles », souligne le ministre
Une première ourse capturée en Slovénie avait été relâchée jeudi matin, malgré l’opposition de certains éleveurs et élus locaux. Des antiours avaient installé des barrages routiers dans la nuit de mercredi à jeudi pour tenter de repérer et arrêter les véhicules susceptibles de transporter l’animal.
Cette femelle appelée Claverina (l’« héritière » en béarnais) est âgée de sept ans et pèse 140 kilos. Elle était « la première ourse femelle à fouler le sol béarnais depuis une décennie », selon un communiqué. La deuxième ourse, « Sorita, “petite sœur”, l’a rejointe ce matin (…) D’un an son aînée, elle pèse 150 kilos », selon le communiqué du ministère.
« Le dialogue aura toujours toute sa place »
« Je sais les mécontentements de certains, notamment les éleveurs, la colère même parfois », répond François de Rugy, qui assure que « le dialogue aura toujours toute sa place » et qui a prévu de se rendre sur place après un premier déplacement en septembre. / IROZ GAIZKA / AFP
Faute d’avoir pu empêcher la réintroduction des ourses, promise par le précédent ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot, des opposants ont menacé de prendre les fusils pour les « enlever ». « Je sais les mécontentements de certains, notamment les éleveurs, la colère même parfois », répond François de Rugy, qui assure que « le dialogue aura toujours toute sa place » et qui a prévu de se rendre sur place après un premier déplacement en septembre.
Pour le Fonds d’intervention écopastoral (FIEP), ce lâcher est « historique et va permettre de relancer une dynamique de vie », se félicite dans un communiqué cette association de défense de l’environnement.
La réintroduction des deux ourses s’inscrit dans le cadre d’un plan « Ours », lancé par Nicolas Hulot. Dans une décision rendue le 6 mars, le tribunal administratif de Toulouse avait condamné l’Etat pour n’avoir pas suffisamment protégé l’ursidé dans les Pyrénées. L’arrêté a été signé le 29 août par l’ex-ministre de l’écologie, au lendemain de l’annonce de sa démission, et confirmée par son successeur le 20 septembre.