Telegram connaît un large succès en Iran. | Quentin Hugon / Le Monde

La messagerie Telegram, utilisée par 100 millions de personnes dans le monde, selon l’entreprise, a démenti mardi 2 août tout piratage de son service en Iran, après la publication d’un article de l’agence Reuters, qui affirme que des pirates ont pu prendre le contrôle de plusieurs comptes d’Iraniens.

Si l’entreprise reconnaît que des comptes individuels ont pu être piratés, elle affirme qu’il ne s’agit pas d’un problème lié à son service mais à des techniques de détournement de compte classiques, possibles sur tous les services du même type, et dont il est possible de se protéger en activant l’authentification à deux facteurs (un mot de passe et un code envoyé par SMS sont alors nécessaires pour se connecter).

Telegram reconnaît également que des pirates sont parvenus à établir une liste de 15 millions de numéros de téléphone d’utilisateurs de Telegram dans le pays en utilisant un procédé « qui ne serait plus possible aujourd’hui en raison des modifications apportées à notre interface de programmation ». L’entreprise affirme de manière très discutable que ces données étaient « publiques », mais le numéro de téléphone d’un utilisateur peut être une information sensible – notamment en Iran, où Telegram connaît un gigantesque succès, en partie parce qu’il s’agit d’un canal de discussion et d’information qui n’est pas censuré par le gouvernement.