Disparition de Jamal Khashoggi : le consulat saoudien à Istanbul va être fouillé
Disparition de Jamal Khashoggi : le consulat saoudien à Istanbul va être fouillé
Le journaliste saoudien n’est plus réapparu depuis qu’il s’est rendu au consulat le 2 octobre pour des démarches administratives.
Des manifestants réclament la vérité sur la disparion de Jamal Khashoggi, devant le consulat saoudien à Istanbul. / OZAN KOSE / AFP
Une fouille du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul « va avoir lieu » dans le cadre de l’enquête sur la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, l’Arabie saoudite ayant donné son feu vert, annonce, mardi 9 octobre, le porte-parole du ministère des affaires étrangères turc.
Jamal Khashoggi, un journaliste de 59 ans critique du pouvoir de Riyad qui écrivait notamment pour le Washington Post, s’est rendu au consulat le 2 octobre, sur rendez-vous, pour des démarches administratives. Il n’a pas été revu depuis.
Dans un entretien, vendredi, à l’agence Bloomberg, le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane a affirmé que Jamal Khashoggi était effectivement « entré » au consulat mais qu’il en était sorti peu après. Il a lui-même invité les autorités turques à « fouiller » le consulat.
Les entrées et sorties du consulat vérifiées
Des responsables turcs ont affirmé, samedi soir, que, selon les premiers éléments de l’enquête, M. Khashoggi a été assassiné dans le consulat, des informations qualifiées de « dénuées de fondement » par Riyad.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a affirmé attendre les résultats de l’enquête pour s’exprimer, a assuré que les entrées et sorties du consulat, ainsi que les allers et venues à l’aéroport étaient en train d’être examinées de près. Il a toutefois appelé les autorités saoudiennes à « prouver » que M. Khashoggi a bien quitté le consulat comme elles l’affirment.
La chaîne publique turque en langue anglaise TRT World a rapporté mardi que les autorités turques soupçonnent un groupe de Saoudiens venus à Istanbul le jour de la disparition du journaliste d’être repartis avec les images de vidéosurveillance du consulat.