Midterms : Donald Trump se félicite d’avoir « défié l’histoire »
Midterms : Donald Trump se félicite d’avoir « défié l’histoire »
Le président américain a estimé mercredi que le résultat des élections de mi-mandat pourrait donner lieu à « une très belle situation partisane ».
Le président Trump lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, le 7 novembre 2018. / JIM WATSON / AFP
Donald Trump s’est félicité, mercredi 7 novembre, de la campagne menée par les républicains. « C’était un grand jour, un jour incroyable », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. « Le Parti républicain a défié l’histoire pour étendre notre majorité au Sénat en déjouant de façon importante les prévisions à la Chambre » des représentants, a-t-il jugé. « La vague bleue prévue n’a pas eu lieu. »
« Les électeurs nous ont redonné une incroyable énergie. En augmentant notre majorité au Sénat, ils ont clairement rétabli notre autorité politique, ils ont redonné une incroyable énergie au Parti républicain », a-t-il affirmé.
Le président américain a salué le travail du leader de la majorité, Mitch McConnell, ainsi que la chef de file des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, qui pourrait redevenir « speaker » (présidente de la Chambre) : « Elle travaille très dur. »
Midterms : des démocrates perdants mais prometteurs
Durée : 01:09
Il a également nommé les Républicains qui ont refusé son soutien public et ont perdu : Carlos Curbelo, Barbara Comstock, John Fasa… « Mia Love ne m’a montré aucun amour et elle a perdu. Dommage. Désolé pour ça, Mia. »
« Maintenant, nous allons avoir une voie bien plus libre, car les démocrates vont devoir venir vers nous… et nous aurons de quoi négocier, a affirmé Donald Trump. Cela pourrait donner lieu à une très belle situation bipartisane. Nous avons beaucoup de choses en commun, sur l’infrastructure, l’assurance-santé. Il y a beaucoup de choses qu’on pourrait faire ensemble. » « J’aimerais voir de l’unité, nous avons de grandes chances d’y parvenir », a-t-il ajouté.
Son discours a été suivi d’un échange très tendu avec les journalistes, durant lequel il leur a plusieurs fois ordonné de s’asseoir.
D’abord questionné sur la possibilité que les Démocrates lui demandent de publier ses déclarations d’impôts, le président américain a affirmé que « les gens ne comprendront pas ces déclarations d’impôts », car tout cela est « très compliqué ». « Mon entreprise est une énorme entreprise, bien plus grande que ce que vous pourriez comprendre. »
« Mike, veux-tu être avec moi en 2020 ? »
Interrogé par un journaliste de CNN qui lui demandait s’il a « parlé d’une invasion de migrants dans un but politique », Donald Trump a répondu n’avoir pas dit ça et s’est emporté : « CNN répand de fausses informations, c’est l’ennemi du peuple » , a-t-il affirmé avant d’accuser le journaliste d’être « une terrible personne, malpolie ». Interrogé sur son état d’esprit vis-à-vis de l’enquête sur l’ingérence russe dans son élection, Donald Trump a répondu qu’il « n’est pas inquiet, car cette affaire est complètement fausse ».
La question d’un journaliste sur son colistier en 2020 a donné lieu à une scène surprenante. Donald Trump s’est alors tourné vers Mike Pence : « Qu’en penses-tu Mike, veux-tu être avec moi ? » ; « La réponse est oui », a-t-il ajouté après avoir entendu la réponse du vice-président.
Du côté des Démocrates, Barack Obama a estimé mercredi que les résultats des élections de mi-mandat étaient « un début ». « Notre travail continue », a déclaré Barack Obama dans un communiqué. « Le changement dont nous avons besoin ne viendra pas d’une unique élection, mais c’est un début. La nuit dernière, les électeurs à travers le pays l’ont enclenché. »