Trump rend visite aux victimes de l’incendie le plus meurtrier qu’ait connu la Californie
Trump rend visite aux victimes de l’incendie le plus meurtrier qu’ait connu la Californie
Le Monde.fr avec AFP
Le président américain a exprimé samedi sa profonde tristesse en visitant la petite ville californienne de Paradise, dévastée par l’incendie Camp Fire ayant fait 71 morts et plus de 1 000 disparus.
Donald Trump a constaté les ravages de l’incendie Camp Fire, samedi 17 novembre, à Paradis en Californie. / LEAH MILLIS / REUTERS
La petite ville a été presque totalement rasée par l’incendie le plus meurtrier de l’histoire de la Californie. Fumée épaisse, maisons en ruines, voitures calcinées... un spectacle de désolation attendait Donald Trump à son arrivée à Paradise, samedi 17 novembre.
Le visage grave sous sa casquette « USA », le président des Etats-Unis a constaté l’ampleur des dégâts aux côtés de la maire de Paradise, Jody Jones. « C’est très triste à voir », a déclaré M. Trump après avoir passé une vingtaine de minutes dans un camp de mobile-homes, situé au milieu des cendres. « En ce qui concerne le nombre de morts, personne ne sait véritablement à ce stade, il y a beaucoup de personnes portées disparues », a-t-il ajouté.
L’incendie Camp Fire a ravagé près de 60 000 hectares dans le nord de la Californie, faisant au moins 71 morts et plus de 1 000 disparus. Dans le sud de l’Etat, près de Los Angeles, le Woolsey Fire a lui brûlé près de 40 000 hectares, dont une partie de la célèbre station balnéaire de Malibu. Il a fait au moins trois morts.
Près de 9 000 pompiers sont déployés sur les deux brasiers, qui ont entraîné depuis le 8 novembre l’évacuation de dizaines de milliers d’habitants, dont beaucoup n’ont pas encore été autorisés à regagner leurs foyers. L’essentiel des opérations de recherche des personnes disparues a lieu à Paradise, où vivaient de nombreux retraités qui n’ont pas réussi à fuir à temps.
Le président cible les autorités locales
Dès les premiers jours de l’incendie meurtrier, M. Trump a dénoncé la mauvaise gestion des forêts par les autorités californiennes, faisant mine d’oublier que celles-ci sont en majorité sous le contrôle de l’Etat fédéral. Il a aussi menacé de couper les fonds fédéraux, alors que le Congrès a consacré un budget de deux milliards de dollars à la lutte contre les incendies pour l’exercice budgétaire 2018.
Samedi, juste avant son départ sur les lieux du drame, il a de nouveau enfoncé le clou : « Il nous faudra de la gestion différente, je dis cela depuis longtemps ». Le réchauffement climatique a « peut-être un peu contribué » à la progression fulgurante des flammes, mais « le plus gros problème, c’est la gestion », avait-il expliqué la veille sur la chaîne américaine Fox News.
L’impact du Camp Fire est visible à plus de 200 km au sud de Paradise, jusqu’à San Francisco, où les autorités ont lancé vendredi une alerte à la pollution et les écoles publiques ont été fermées. L’enquête se poursuit pour connaître l’origine des deux incendies californiens. Une plainte a été déposée contre le fournisseur local d’électricité PG & E qui a évoqué un incident sur une ligne à haute tension juste avant le déclenchement du brasier à Paradise.
La Californie, victime de sécheresse chronique depuis plusieurs années, a connu plusieurs incendies majeurs depuis un an, qui ont fait plus de 100 morts et brûlé des centaines de milliers d’hectares.
« Camp Fire » : l’incendie le plus meurtrier de Californie
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