Ingrid Levavasseur renonce à mener la liste RIC aux Européennes
Ingrid Levavasseur renonce à mener la liste RIC aux Européennes
Elle a précisé mercredi soir qu’elle ne renonçait pas pour autant à présenter une liste aux élections du 26 mai.
Ingrid Levavasseur dans son appartement dans l'Eure / BRUNO FERT POUR LE MONDE
Trois semaines tout juste après l’annonce de sa candidature aux élections européennes, à la tête d’une liste baptisée Ralliement d’initiative citoyenne (RIC), Ingrid Levavasseur, l’une des figures les plus médiatiques des « gilets jaunes » a annoncé mercredi 13 février au soir, dans un tweet qu’elle quittait cette liste, tout en précisant : « Ce qui ne veut pas dire que je renonce à présenter une liste aux européennes. »
Bon, ça, c’est fait.... 👩🏻🦰💛 https://t.co/5suCX9dLkJ
— IngridLevavass1 (@Ingrid Levavasseur🎗officiel)
Cette aide-soignante de 31 ans a confirmé sa décision une heure plus tard en direct sur le plateau de l’émission « La grande explication » sur LCI dont elle était l’une des invitées, face au premier ministre Edouard Philippe. « Je ne renonce pas aux européennes mais je repars sur de bonnes bases, des bases lisses avec mes concitoyens et mes concitoyennes “gilets jaunes” ou non, on repart à zéro. »
Interrogée sur d’éventuelles divisions ayant mené à cette décision, elle a assuré : « Absolument pas, j’ai des compagnons qui me suivent, on lisse juste le nom RIC et on repart sur de bonnes bases. »
Pourtant, avant elle, quatre autres candidats des dix annoncés sur la liste RIC le 23 janvier s’en étaient déjà retirés, signe de la fragilité du projet lancé dans la précipitation, de l’aveu même de ceux qui le portaient. Suspicions sur le passé politique de certains membres, manque de pistes solides de financement, nulle ébauche d’un programme, les difficultés étaient nombreuses, sans compter les divergences stratégiques entre les candidats.
La décision de certains membres du RIC ou de ses soutiens de rencontrer, en catimini, le vice-premier ministre italien et leader du Mouvement 5 étoiles Luigi di Maio à Montargis (Loiret) avait créé un très vif désaccord au sein du RIC, Mme Levavasseur se disant opposée à la rencontre à laquelle elle n’avait pas assisté.
Un temps présenté comme « directeur de campagne », Hayk Shahinyan, autre « gilet jaune » médiatisé, avait également annoncé « prendre du recul » fin janvier, avant d’annoncer ce dimanche qu’il lançait son propre parti, le Mouvement Alternatif Citoyen.
« Torrent d’insultes sexistes »
Motivée, disait-elle au Monde la semaine passée, par l’envie d’« utiliser à bon escient, la prise de conscience collective » qu’a permis le mouvement des « gilets jaunes », Ingrid Levavasseur a également affronté une très violente campagne contre elle sur les réseaux sociaux.
Beaucoup de « gilets jaunes » lui reprochent de « faire le jeu de Macron », les sondages indiquant qu’une liste « gilets jaunes » aux Européennes serait profitable à la liste La République en marche (LRM) en prenant des voix à ses principaux adversaires le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI).
Mardi, un débat en direct sur Facebook avec Julien Bayou, porte-parole d’Europe écologie-Les Verts (EELV), avait dû être interrompu en raison du « flot d’insanités » reçu en commentaires, ce qu’elle a déploré sur Twitter, comme M. Bayou qui a évoqué un « torrent d’insultes sexistes ».
merci ! chaque goute de soutien est une force, mon live facebook s’est soldé par un flot d’insanités... j’ai besoin… https://t.co/1cEUxHMZcG
— IngridLevavass1 (@Ingrid Levavasseur🎗officiel)
Très intéressant échange avec @IngridLevavass1 sur les #giletsjaunes, le #granddébat, l'écologie et l'Europe. Faceb… https://t.co/qxHZbePRDw
— julienbayou (@Julien Bayou)
Elle n’a pour l’instant pas détaillé la façon dont elle comptait poursuivre son projet de porter une liste aux européennes.