Quatre personnes soupçonnées d’avoir forcé avec un chariot élévateur l’entrée du ministère de Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, le 5 janvier lors de la huitième journée de mobilisation des « gilets jaunes », doivent être présentés jeudi 14 février dans l’après-midi au tribunal de Paris en comparution immédiate, a-t-on appris de source judiciaire.

Cette intrusion violente, qui avait déclenché de vives réactions au sein de la majorité, avait contraint le secrétaire d’Etat auprès du premier ministre à être évacué de ses bureaux, situés rue de Grenelle, à Paris.

Deux personnes remises en liberté

Interpellées mardi, six personnes âgées de 21 à 54 ans et originaires de région parisienne et du département du Nord, avaient été placées en garde à vue. Deux d’entre elles ont été remises en liberté et les quatre autres déférés au parquet de Paris en vue de leur comparution immédiate, selon la source judiciaire. Ces quatre suspects pourront demander un renvoi pour préparer leur défense. Dans ce cas, le tribunal correctionnel, qui est tenu d’y faire droit, devra statuer sur leur éventuel maintien en détention.

Benjamin Griveaux avait dénoncé une « attaque inadmissible contre la République ». De telles intrusions dans un ministère sont très rares. En 1999, des agriculteurs avaient saccagé le bureau de Dominique Voynet au ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement.