Pour appéiser la tension, le Pakistan remet à l’Inde son pilote capturé au Cachemire
Pour appéiser la tension, le Pakistan remet à l’Inde son pilote capturé au Cachemire
L’avion du lieutenant-colonel indien Abhinandan Varthaman avait été abattu mercredi au-dessus du Cachemire lors d’un engagement aérien entre les deux voisins.
Images télévisées d’Abhinandan Varthaman traversant le poste-frontière de Wagah, situé entre les grandes villes de Lahore (Pakistan) et Amritsar (Inde). / B.K. Bangash / AP
Le Pakistan a remis, vendredi 1er mars, à l’Inde lieutenant-colonel Abhinandan Varthaman, un pilote d’avion de chasse capturé mercredi au Cachemire. L’officier a traversé la frontière au poste-frontière de Wagah, situé entre les grandes villes de Lahore (Pakistan) et Amritsar (Inde).
La libération, annoncée jeudi par le premier ministre pakistanais, Imran Khan, a été présentée par Islamabad comme un « geste de paix » en direction de l’Inde. Pour autant « notre désir de désescalade ne devrait pas être interprété comme une faiblesse » par le premier ministre indien, le nationaliste hindou Narendra Modi, a-t-il averti.
« Nous sommes très heureux de le récupérer. Nous voulons le revoir », a réagi jeudi à New Delhi le général de division de l’armée de l’air indienne RGK Kapoor. « Nous voyons [sa libération] seulement comme un geste en accord avec toutes les conventions de Genève », a-t-il toutefois poursuivi.
L’armée indienne a mené mardi une « frappe préventive » contre ce qu’elle a présenté comme un camp d’entraînement en territoire pakistanais du mouvement islamiste Jaish-e-Mohammed (JeM), l’un des groupes armés les plus actifs dans la lutte contre New Delhi au Cachemire et qui avait revendiqué l’attentat contre les paramilitaires.
L’Inde n’avait pas procédé à une frappe aérienne contre son voisin depuis la guerre qui les avait opposés en 1971 autour du Pakistan oriental (aujourd’hui Bangladesh), à une époque où aucune des deux nations ne possédait encore l’armée nucléaire.