Sahara occidental : l’ONU convoque une deuxième table ronde en Suisse les 21 et 22 mars
Sahara occidental : l’ONU convoque une deuxième table ronde en Suisse les 21 et 22 mars
Le Monde.fr avec AFP
De premières discussions, jugées encourageantes, avaient eu lieu en décembre entre le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie.
Horst Koehler, l’émissaire des Nations unies pour le Sahara occidental, à Genève, le 6 décembre 2018. / Denis Balibouse / REUTERS
Horst Kohler, l’émissaire des Nations unies pour le Sahara occidental, a envoyé des invitations au Maroc, au Front Polisario, à l’Algérie et à la Mauritanie pour une seconde table ronde, les 21 et 22 mars en Suisse, sur le conflit au Sahara occidental, a-t-on appris mardi 12 mars à l’ONU.
A la différence de la première table ronde organisée début décembre au quartier général de l’ONU à Genève après six ans d’absence de dialogue, ces nouvelles discussions doivent se dérouler près de Genève dans un lieu non rendu public pour l’heure. Elles seront organisées sur le même modèle qu’en décembre, à huis clos et au niveau des ministres des affaires étrangères pour l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie, selon des diplomates.
L’objectif est d’« approfondir » les premiers échanges, tant sur la dimension politique qu’économique du dossier, précise l’un d’eux, sous couvert d’anonymat, indiquant ne pas s’attendre « à des percées » à ce stade. Ce serait déjà un « résultat positif » si les discussions se déroulaient dans « le même contexte, la même atmosphère, le même esprit » que celles de décembre, ajoute-t-il. La première table ronde avait été jugée encourageante par ces parties, par l’ONU et par le Conseil de sécurité.
Un cessez-le-feu depuis 1991
Le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), qui garantit dans cette région un cessez-le-feu depuis 1991, vient à échéance en avril. Les Etats-Unis pourraient vouloir la prolonger de six mois seulement, contre l’avis d’autres membres du Conseil de sécurité, au premier rang desquels figure la France, qui préférerait un renouvellement d’un an.
Le Maroc refuse tout référendum et toute autre solution pour le Sahara occidental qu’une autonomie sous souveraineté marocaine. Le Front Polisario, qui a proclamé en 1976 une République arabe sahraouie démocratique (RASD) avec le soutien de l’Algérie et de la Libye, milite pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination.
Le Maroc contrôle dans les faits 80 % de ce territoire désertique de 266 000 km2, doté d’un millier de kilomètres de littoral atlantique poissonneux et d’un sous-sol riche en phosphates.