A Nantes, second tour de la législative partielle pour élire un remplaçant à Jean-Marc Ayrault
A Nantes, second tour de la législative partielle pour élire un remplaçant à Jean-Marc Ayrault
Le Monde.fr avec AFP
Arrivée en tête au premier tour, la candidate socialiste Karine Daniel affronte dimanche Matthieu Annereau (Les Républicains) au second tour de la législative partielle de la 3e circonscription de Loire-Atlantique.
Les électeurs doivent choisir un remplaçant à Jean-Marc Ayrault, député de la circonscription depuis 1986. | Bob Edme / AP
Les électeurs de la 3e circonscription de Loire-Atlantique sont appelés aux urnes dimanche 24 avril. Une semaine après avoir porté la candidate du Parti socialiste (PS), Karine Daniel, en tête du premier tour de l’élection législative partielle avec 30,41 % des voix, les 90 000 électeurs de cette circonscription doivent choisir qui d’elle ou de son adversaire Matthieu Annereau (Les Républicains/UDI/MoDem) remplacera Jean-Marc Ayrault à l’Assemblée nationale.
Député de la circonscription depuis trente ans, l’ex-premier ministre a laissé son siège vacant en raison de son retour au gouvernement, comme ministre des affaires étrangères lors du dernier remaniement. Et en raison du décès de son suppléant, Jean-Pierre Fougerat, en février 2015, un nouveau député fera son entrée au Palais Bourbon après le second tour ce dimanche.
Qui vote, jusqu’à quelle heure ?
Les bureaux de vote ouvrent à 8 heures et fermeront à :
- 18 heures à Cordemais, Saint Etienne de Montluc, Le Temple de Bretagne et Vigneux de Bretagne ;
- 19 heures à Couëron, Indre et Saint Herblain ;
- 20 heures à Nantes (seule la partie Ouest de la ville est concernée).
Les résultats définitifs devraient tomber vers 22 heures.
Quel poids pour l’abstention et le vote blanc ?
Sur le papier, Karine Daniel part favorite en raison des réserves de voix dans cette circonscription inscrite à gauche depuis plus de quarante ans, mais le refus du candidat d’Europe Ecologie Les Verts, Jean-François Tallio – troisième au premier tour avec 17,05 % des voix – de donner de consignes de vote ouvre la porte à un second tour ouvert. Dans son communiqué, EELV a expliqué ne pouvoir soutenir « ni un candidat de droite, soutenu de plus par Henri Guaino ou Bruno Retailleau, ni une candidate socialiste qui agit pour un gouvernement qui repousse le débat sur le nucléaire, qui n’abandonne pas la loi El Khomri sur le travail, les deux forces politiques s’associant au conseil régional pour voter l’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. »
A noter qu’un seul quart des électeurs se sont rendus aux urnes dimanche 17 avril, soit un taux d’abstention de 74,51 %, ce qui relativise les écarts du premier tour.
Les socialistes ont connu une succession de déroutes − une quinzaine en près de quatre ans − à l’occasion d’élections partielles. Le groupe PS et apparentés ne compte plus que 285 députés depuis le départ de Jean-Marc Ayrault aux affaires étrangères, soit moins que la majorité absolue à l’Assemblée nationale (289).