Des peines de prison ferme prononcées pour des violences en marge des manifestations contre la loi travail
Des peines de prison ferme prononcées pour des violences en marge des manifestations contre la loi travail
Le Monde.fr avec AFP
Deux jeunes gens ont été condamnés à six et huit mois de prison ferme pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique ».
Une personne court en raison d'échauffourées avec les forces de l'ordre, le 28 avril 2016 sur la place de la République à Paris, lors de la Nuit debout. | Olivier Laban-Mattei / Myop pour "Le Monde"
Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé, samedi 30 avril, des peines de six et huit mois de prison ferme à l’encontre de deux jeunes gens de 22 et 30 ans, poursuivis pour des violences commises jeudi contre des policiers à Paris, en marge des rassemblements contre la loi travail et de Nuit debout. Jugés en comparution immédiate, ils ont été reconnus coupables de « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique », mais n’ont pas été placés sous mandat de dépôt car ils n’avaient pas de casier judiciaire, selon une source judiciaire.
Sept autres personnes ont comparu samedi : six ont demandé un délai pour préparer leur défense et sont convoquées à la fin de mai et au début du mois de juin devant le tribunal correctionnel de Paris. Une a été relaxée, mais le parquet a fait appel de cette relaxe. Trois autres se sont vu notifier un rappel à la loi, une mesure alternative aux poursuites judiciaires. Enfin, neuf autres personnes doivent encore être jugées : cinq en comparution immédiate lundi et quatre dans un délai de deux mois.
Violents affrontements jeudi
Dans la nuit de jeudi à vendredi, après la dispersion du rassemblement Nuit debout, 24 personnes avaient été placées en garde à vue pour avoir lancé des projectiles sur des policiers et occasionné des dégradations place de la République.
Plus tôt dans la journée, 21 interpellations avaient eu lieu lors de la manifestation contre la loi travail qui avait donné lieu à de violents affrontements entre « casseurs » et forces de l’ordre, au cours desquels deux policiers avaient été blessés, dont un grièvement.