Drame du stade d’Hillsborough : suspension d’un commissaire de police
Drame du stade d’Hillsborough : suspension d’un commissaire de police
Une enquête met en avant la responsabilité de la police dans le drame de 1989, lors duquel 96 supporteurs de football sont morts.
La mère d'un des 96 supporteurs morts dans le stade d'Hillsborough, après l'annonce des résultats de l'enquête, reconnaissant la responsabilité de la police britannique dans le drame. | PAUL ELLIS / AFP
David Crompton, commissaire de la police de South Yorkshire, a été suspendu avec effet immédiat, mercredi 27 avril, au lendemain des conclusions d’une enquête visant à déterminer les circonstances du drame du stade d’Hillsborough, dans lequel 96 supporteurs de football avaient été écrasés au cours d’une bousculade en 1989.
Alan Billings, le patron de l’autorité de surveillance de la police locale, a déclaré qu’il n’avait « pas d’autre choix » que de suspendre le commissaire, compte tenu de « l’érosion de la confiance du grand public » envers la police et sa gestion du drame.
Manquements dans l’organisation de la sécurité
Le 26 avril, l’enquête a conclu que les décès des supporteurs n’avaient pas de cause accidentelle. Les jurés, réunis à Warrington, dans le nord de l’Angleterre, ont très clairement souligné la responsabilité de la police dans l’organisation de la sécurité dans le stade de la ville de Sheffield, en marge de la demi-finale de la Coupe d’Angleterre opposant Liverpool et Nottingham Forest.
Ils ont pointé des manquements dans l’organisation de la sécurité autour du match, ainsi qu’une erreur des officiers de service dans la prise de décision, notamment la fatidique ouverture des portes du stade qui avait entraîné la bousculade. Ils ont enfin mis en cause la construction du stade et le fait qu’il ait été certifié conforme. Les fans ont été absous.
Le drame avait poussé les autorités à changer radicalement les normes de sécurité dans les stades anglais, en imposant notamment des tribunes équipées uniquement de places assises. En 2012, une décision établissant que la catastrophe était accidentelle avait été rejetée à la suite d’une campagne des familles de victimes réclamant une nouvelle enquête.