Les locaux de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ont fait l’objet mardi 19 avril d’une perquisition dans le cadre de l’enquête sur l’essai clinique de Rennes, selon une source judiciaire citée par l’Agence France-Presse.

Cette perquisition, effectuée en Seine-Saint-Denis par la gendarmerie, s’inscrit dans l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris après la mort d’un volontaire sain le 17 janvier lors d’un test de la molécule « BIA 10-2474 », selon un protocole autorisé par l’ANSM et conduit par le centre d’essais cliniques Biotrial. Ce médicament expérimental du laboratoire portugais Bial était destiné à soulager les douleurs neurologiques.

Des données informatiques saisies

Au cours de la perquisition, les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) ont saisi des « données informatiques ». Six volontaires sains participant à l’essai de Phase 1 de cette molécule, avaient été hospitalisés en janvier et un d’eux, Guillaume Molinet, était décédé. Quatre des survivants présentent des lésions cérébrales.

Dans leurs conclusions publiées mardi, les experts mis en place par l’ANSM ont estimé que l’accident mortel de Rennes était « clairement lié » à la toxicité de la molécule testée. S’ils considèrent que « les règles semblent globalement avoir été respectées », celles de « bon sens » ont été bafouées à plusieurs reprises, soulignent-ils.