Kimmy l’indestructible se fissure
Kimmy l’indestructible se fissure
Par Renaud Machart
La deuxième saison d’« Unbreakable Kimmy Schmidt » au vide sidéral, est hélas consternante (A la Demande, sur Netflix).
à La Demande
Unbreakable Kimmy Schmidt Season 2 - Official Trailer - Netflix [HD]
Durée : 01:44
La deuxième saison d’« Unbreakable Kimmy Schmidt » au vide sidéral, est hélas consternante (A la Demande, sur Netflix).
On s’était bien amusé avec la première saison d’« Unbreakable Kimmy Schmidt », la série de Tina Fey et Robert Carlock, deux anciens de l’émission satirique « Saturday Night Live » (SNL), sur NBC, et de la sitcom « 30 Rock » (2006-2013), créée par Tina Fey.
Rappel des précédents épisodes : Kimmy (Ellie Kemper), 30 ans, finit par être désincarcérée du bunker de l’Indiana où elle avait été enfermée, depuis son adolescence, avec trois autres camarades infortunées, par un prédicateur fou (Jon Hamm) qui jurait les protéger de l’apocalypse. Une fois libres, les « femmes-taupes », telles que surnommées par les médias, poursuivent en justice leur ravisseur et prennent des chemins différents.
Kimmy décide de s’installer à New York. On imagine le choc des contrastes entre sa prison souterraine et la vie urbaine telle qu’elle la découvre. Le décalage permanent de Kimmy avec les usages et le rythme trépidant de Manhattan, sa découverte hébétée des technologies de communication récentes, ses relations avec un colocataire flamboyant (Tituss Burgess) et une « desperate housewife » aussi riche que vaine (Jane Krakowski) créaient autant de situations comiques qui rendaient la première saison hautement divertissante.
Le surjeu tourne à vide
Il fallait beaucoup d’imagination aux auteurs pour poursuivre sur la même veine sans lasser par répétition : de toute évidence, ils en ont manqué. Le surjeu permanent des acteurs tourne à vide, les rafales de bons mots et de réparties sont plus ou moins drôles et les fréquentes références à une culture populaire défunte ou actuelle finissent par lasser.
La présence de Tina Fey dans le rôle d’une psychanalyste au gosier pentu ne suffit pas à masquer le sidérant vide de cette deuxième saison, disponible en son intégralité depuis le 15 avril sur Netflix.
Les abonnés du site de visionnage par abonnement – qui ne communique jamais sur ses chiffres d’audience – auraient apprécié la saison 1 d’« Unbreakable Kimmy Schmidt » : selon une étude indépendante, elle aurait été vue, dans le mois qui a suivi son lancement, par 7,3 % des abonnés de la plate-forme, contre 6,5 % pour la saison 3 de « House of Cards ». Ce qui a probablement dû convaincre Netflix de confirmer, dès janvier, une troisième saison pour 2017.
« Unbreakable Kimmy Schmidt », de Tina Fey et Robert Carlock. Avec Ellie Kemper, Tituss Burges (EU, 2016, 12 × 29-34 min). A la Demande, sur Netflix.