Le non-remplacement des professeurs en trois chiffres
Le non-remplacement des professeurs en trois chiffres
La première fédération de parents d’élèves, la FCPE, appelle à une nouvelle journée de mobilisation, jeudi, pour dénoncer les absences non remplacées.
Le premier ministre et la ministre de l'éducation visitent une école à Mantes-La Jolie, à l'ouest de Paris, le 14 avril. | MARTIN BUREAU / AFP
« La réalité du terrain, c’est que tous les jours, dans les écoles, les collèges, les lycées, des élèves se retrouvent sans enseignement, ce qui les pénalise dans leurs études. Pour les parents qui n’ont soit pas les capacités intellectuelles ou de temps, soit pas la possibilité de recourir à des cours extérieurs, il y a une vraie inégalité du service public d’éducation nationale », a estimé le vice-président national de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), Hervé-Jean Le Niger, jeudi 21 avril sur LCI.
La première fédération de parents d’élèves appelle à une nouvelle journée de mobilisation nationale pour dénoncer le non-remplacement des professeurs dans les établissements scolaires. Le 7 avril, des occupations d’écoles et des « pique-niques de la colère » avaient déjà eu lieu en Seine-Saint-Denis, un département particulièrement concerné par le phénomène.
C’est le nombre de journées d’absences non remplacées que la FCPE a constaté depuis septembre. Ce chiffre provient des signalements de non-remplacement faits par les parents d’élèves par le biais de la plateforme Ouyapacours, lancée en 2009.
A titre de comparaison, dans le primaire, par exemple, 30 millions de journées de classe sont assurées chaque année.
C’est le pourcentage d’absences de moins de quinze jours remplacées au collège et au lycée, selon les chiffres du ministère de l’éducation. Ce sont en effet les absences de courte durée qui sont les plus problématiques. Les absences de longue durée sont elles palliées dans près de 97 % des cas, selon la rue de Grenelle.
C’est le nombre de postes de remplaçants qui ont été créés depuis 2013 dans le primaire. Pour les syndicats d’enseignants, l’insuffisance du vivier de remplaçants est à l’origine du problème. En 2007 et 2012, celui-ci a été le premier touché par la suppression de 80 000 postes. Les 60 000 créations d’emplois promises par François Hollande pour l’éducation devaient permettre d’améliorer le remplacement des enseignants. Mais dans le secondaire, seule une trentaine de postes ont été créés.