Les joueurs de l'Atlético Madrid après leur victoire sur le Bayern Munich, le 27 avril, au stade Vicente Calderon. | CESAR MANSO / AFP

L’Atlético Madrid a pris l’ascendant sur le Bayern Munich (1-0) mercredi 27 avril en demi-finale aller de Ligue des champions, grâce à un slalom spectaculaire de Saul (11e). Dans un match d’une rare intensité au stade Vicente-Calderon, les Colchoneros ont vengé le crève-cœur de la finale 1974 perdue face aux Bavarois (1-1 a.p., puis 4-0 en match d’appui). Les hommes de Diego Simeone sont tout près d’une deuxième finale de C1 en trois ans, après leur défaite à Lisbonne face au Real Madrid en 2014 (4-1 a.p.).

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Le résultat de ce soir semble un peu injuste pour le Bayern, qui a réussi à faire trembler comme jamais la forteresse madrilène. Le club allemand peut se dire qu’il aurait mérité d’égaliser, notamment sur une frappe de David Alaba sur la transversale (54e). Mais il est contraint d’admettre aussi que le tir trop écrasé d’Antoine Griezmann (30e) ou celui sur le poteau de Fernando Torres (75e) ont failli être synonymes de K.-O.

Bref, tout reste ouvert à l’Allianz Arena la semaine prochaine, mais l’Atlético semble tout près d’éliminer un autre favori à la victoire finale, après avoir déjà sorti le FC Barcelone, tenant du titre, en quart de finale (1-2, 2-0).

Stratégie efficace

L’entraîneur de Munich Pep Guardiola avait prévenu mardi que l’équipe madrilène ne se contentait pas de défendre. Pour lui donner raison, les meilleures occasions de la première période ont été pour les Colchoneros, bien aidés certes par une ouverture du score précoce qui leur a permis de développer ensuite leur stratégie la plus efficace : un bloc défensif très bas et des contres ultra-rapides.

Après la pause, le Bayern a commencé à faire le siège d’une défense rojiblanca bientôt déboussolée par la vitesse de circulation de balle bavaroise, malgré un très bon Augusto Fernandez au milieu.

Munich a alors multiplié les occasions : tête de Coman à côté (47e), percées de Robert Lewandowski (48e) puis Douglas Costa (51e) et surtout la frappe de près de 40 mètres de David Alaba qui s’est écrasée sur la transversale (54e). Il a aussi fallu que l’excellent gardien Jan Oblak s’interpose sur une tête de Javi Martinez (56e), puis devant Lewandowski à angle fermé (63e).

Diego Simeone, sentant le danger, a exhorté plusieurs fois le stade Calderon à rugir. Et au bout d’une contre-attaque haletante, Fernando Torres a bien failli faire le break, expédiant néanmoins sa frappe sur le poteau (75e). Mais au final, malgré l’entrée en jeu de Franck Ribéry et plusieurs autres opportunités en fin de match, le score n’a pas bougé. Menacé d’élimination en demi-finale pour la troisième année consécutive, le Bayern Munich se retrouve dos au mur.