François Hollande lors de la cérémonie d’hommage au policier et à sa compagne assassinés lundi à Magnanville (Yvelines), le 17 juin 2016. | Marc Chaumeil

Quatre jours après les meurtres du policier Jean-Baptiste Salvaing et de sa compagne, Jessica Schneider, à Magnanville, l’heure est à l’hommage national. François Hollande a annoncé vendredi 17 juin que des « mesures » seraient prises pour « garantir l’anonymat » des policiers en dehors de leur service, lors de la cérémonie à la préfecture des Yvelines en hommage aux deux fonctionnaires assassinés par un homme se revendiquant de l’organisation Etat islamique (EI).

Ce crime « doit nous amener à donner aux policiers et aux gendarmes les moyens de se défendre lorsqu’ils ne sont pas en service. En conservant leurs armes à tout moment, comme cela a été admis pour les policiers dans le cadre de l’état d’urgence », a souligné le chef de l’Etat.

« Il nous faut aussi éviter, autant que possible, que les policiers et les gendarmes soient identifiés et pris pour cibles par les malfaiteurs qu’ils ont mis hors d’état de nuire, ou par leurs complices. Des mesures seront prises pour garantir leur anonymat, et donc leur protection. »

Lors de la cérémonie, François Hollande a salué « deux héros du quotidien ». « Il nous est insupportable de penser que ces existences si prometteuses, ont été brutalement anéanties, victimes d’un terroriste habité par la haine. Le pays tout entier, au nom duquel je m’exprime en ce jour, s’en est trouvé saisi d’indignation et d’horreur », a déclaré le chef de l’Etat en préambule de son discours.

« Je n’accepterai donc jamais qu’un policier ou un gendarme soit pris à partie dans le cadre de la mission qu’il exerce. Je n’accepterai pas d’avantage qu’ils soient l’objet de diffamations ou d’insultes. La République se doit de défendre la réputation d’agents qui se dévouent pour elle. »