Nicolas Hulot et Jean-Luc Mélenchon. | Aurélien Morissard/IP3/Fleuray Andia

Nicolas Hulot

Plutôt non. Le 30 mars, sur Europe 1, Nicolas Hulot affirme que « non », il n’a pas « envie » d’être candidat à l’Elysée. Mais il a pris soin, lors du même entretien, de préciser que le temps de trancher « définitivement » n’était pas encore arrivé. La porte s’est refermée mais reste entrebâillée.

Sans parti. En 2012, la candidature de Nicolas Hulot à la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) avait viré au fiasco. Il s’est juré qu’on ne l’y reprendrait plus. S’il finit par être candidat, ce ne sera donc pas au nom d’un parti.

La stratégie du pacte. En 2007, Hulot avait déjà laissé planer le spectre de sa candidature avant de renoncer. Il avait ainsi contraint les principaux candidats à se positionner en faveur de son « pacte écologique ». Essaiera-t-il une stratégie similaire cette fois ?

Idées rouges L’ex-animateur vedette d’« Ushuaïa », sur TF1, dont la fortune est assurée depuis longtemps, s’est transformé en un virulent contempteur du capitalisme. Plus fan de Pierre Rabhi que de Milton Friedman. Invité dans l’émission « Vue sur la planète » sur LCI, lundi 11 avril, l’écologiste a néanmoins confirmé qu’il avait discuté avec le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, qui a lancé son mouvement politique, En Marche, tout en s’interrogeant sur « sa conception du libéralisme ».

Jean-Luc Mélenchon

Franchement oui. Dans la course à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon est parti de bonne heure. Le 10 février lors du « 20 heures » sur TF1, il annonce qu’il « propose » sa candidature pour « incarner la France insoumise et fière de l’être ». Rien que ça !

Sans allié. Avant sa déclaration, Jean-Luc Mélenchon ne s’est pas donné la peine de consulter ses alliés du Front de gauche, les communistes en tête. « Le peuple de gauche n’a pas besoin d’une candidature en solo », l’a épinglé en retour le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles.

L’argument du score. Lui qui pourfend volontiers la Ve République sait très bien en adopter la mystique. Mélenchon considère que ses 11,1 % de voix obtenues en 2012 sont le socle qui rend sa candidature légitime.

Touches vertes. Lors de sa première candidature à la présidentielle, le leader du Parti de gauche avait parfois des accents aussi Verts que rouges. Après l’élection, Nicolas Hulot lui-même a avoué avoir été séduit, jusqu’à voter pour lui au premier tour.