Rémunération de Carlos Ghosn : « L’Etat légiférera » si Renault ne revoit pas sa position
Rémunération de Carlos Ghosn : « L’Etat légiférera » si Renault ne revoit pas sa position
Le conseil d’administration de Renault a maintenu la rémunération de son président-directeur général bien que les actionnaires se soient prononcés contre lors d’un vote consultatif.
L’affaire du salaire de Carlos Ghosn fait des vagues jusqu’au sommet de l’Etat. Quatre jours après que les actionnaires ont rejeté la rémunération du président-directeur général de Renault, s’élevant à 7,2 millions d’euros, Emmanuel Macron, le ministre de l’économie, a haussé le ton, mardi 3 mai.
Interrogé sur le sujet lors des questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale, M. Macron a demandé au conseil d’administration de Renault, qui a décidé de maintenir la rémunération de M. Ghosn malgré le vote – consultatif – des actionnaires, de revoir sa position. Il faut « en tirer toutes les conséquences dans les prochaines semaines, sans quoi nous serions conduits en effet à légiférer », a prévenu le ministre.
Carlos Ghosn a perçu l’an dernier un total de 7,251 millions d’euros en tant que PDG de Renault, dont 1,737 million en numéraire. Le conseil d’administration a justifié sa décision de maintenir cette rémunération en s’appuyant sur la « qualité des résultats de l’année 2015, avec un chiffre d’affaires record de plus de 45 milliards d’euros, en hausse de 10,4 % ». Comme il l’avait fait l’an dernier, l’Etat, qui contrôle 19,74 % de Renault mais détient 20 % des droits de vote, s’est prononcé contre la résolution.