Un mois après, un hommage éditorial franco-belge aux victimes du 22 mars
Un mois après, un hommage éditorial franco-belge aux victimes du 22 mars
Par Sylvie Kauffmann
« Le Monde » et « La Libre Belgique » s’associent pour publier un Mémorial des 32 victimes des attentats de Bruxelles.
Rassemblement en hommage aux victimes des attentats de Bruxelles sur la Place de la Bourse le 3 avril 2016. | Olivier Matthys / AP
Le 13 novembre, nous avions choisi de rendre hommage à la mémoire des 130 victimes des attentats parisiens en mobilisant les rédactions du Monde pour écrire un portrait personnel de chacune des victimes : raconter leur vie pour ne jamais l’oublier, dans un mémorial qui reste consultable chaque jour sur lemonde.fr. Lorsque, le 22 mars, les mêmes terroristes, membres de la même cellule, ont de nouveau frappé, tout près de nous, à Bruxelles, la nécessité de rendre le même hommage à ces nouvelles victimes de la même barbarie nous a paru aussitôt évidente.
L’organisation Etat islamique a semé la mort en bien d’autres endroits. Les attaques de l’aéroport Bruxelles-National et du métro de la capitale, à la station Maelbeek, cependant, étaient directement liées aux attentats du 13 novembre : par l’unité d’organisation, par les allées et venues des membres de la cellule terroriste entre Paris et Bruxelles, par le mode opératoire, par les nationalités, française et belge, des assassins. Les interrogatoires des suspects ont même fait apparaître que la cible initiale des terroristes du 22 mars était, une nouvelle fois, la capitale française. Ce fut, ce jour-là, les Bruxellois. Ce pouvait être nous.
Trente-deux portraits
C’était il y a exactement un mois. Les attentats-suicides de Bruxelles ont causé la mort de 32 personnes et blessé 340 autres ; 44 d’entre elles sont toujours hospitalisées, dont 24 en soins intensifs.
Pour ce second Mémorial, les journalistes du Monde se sont associés à ceux du quotidien La Libre Belgique, afin de dresser les portraits des victimes, en faisant témoigner leurs familles et amis. Chaque jour à partir d’aujourd’hui, nous publierons un nouveau portrait. Comme cela a été le cas pour les attentats de Paris, quelques familles n’ont pas souhaité s’associer à cette initiative : nous avons respecté leur volonté.