Donald Trump s’est fait passer pour son porte-parole pour mieux se défendre
Donald Trump s’est fait passer pour son porte-parole pour mieux se défendre
Le Monde.fr avec AFP
Dans les années 1980-1990, l’homme d’affaires appelait les journalistes en utilisant des fausses identités et leur faisait part d’arguments en sa faveur.
Dans la conversation téléphonique datant de 1991 et diffusée par le Washington Post, « John Miller » appelle une reporter de People magazine qui s’apprêtait à publier un article sur son premier divorce, la romance qu’il avait eue avec Carla Bruni, et son projet de deuxième mariage. | Luiz Ribeiro / AP
Donald Trump a nié, vendredi 13 mai, s’être fait passer pour « John Miller », chargé des relations publiques de… Donald Trump, lors d’une conversation téléphonique enregistrée il y a vingt-cinq ans.
Sur NBC, le candidat dément formellement :
« Ce n’est pas moi au téléphone, on ne dirait pas ma voix. » « Il y a beaucoup de gens qui essaient d’imiter ma voix, vous imaginez bien. Cela ressemble à une nouvelle arnaque. »
Selon The Washington Post, qui a mis en ligne cette conversation, M. Trump avait pour fréquente habitude dans les années 1980 et 1990 d’appeler les journalistes en se faisant passer pour un de ses porte-parole.
"It was not me on the phone."
@RealDonaldTrump speaks out on TODAY about 1991 audio released by @WashingtonPost https://t.co/09lrLQPYp5
— TODAYshow (@TODAY)
Le magnat de l’immobilier utilisait alors les fausses identités de « John Miller » ou « John Barron », et sans surprise débitait des arguments le défendant au sujet de controverses le concernant.
Dans la conversation téléphonique datant de 1991 et diffusée par The Washington Post, « John Miller » rappelle Sue Carswell, une journaliste de People Magazine qui s’apprêtait à publier un article sur son premier divorce, la romance qu’il avait eue avec Carla Bruni, et son projet de deuxième mariage.
« John Miller » commence par expliquer sa relation présumée avec l’homme d’affaires. « Je suis relativement nouveau ici », explique-t-il à la journaliste. « Je suis quelqu’un qu’il connaît et je pense qu’il m’aime bien et me fait confiance. »
L’homme livre ensuite ses impressions sur M. Trump : « C’est un mec bien, qui ne ferait pas de mal à une mouche. Il s’est bien occupé de sa [première] femme [Ivana] et il s’occupera bien également de Marla [Maples, sa deuxième épouse]. »
Selon l’avis de plusieurs journalistes qui l’ont écouté, l’enregistrement de la voix de « John Miller » présente des similitudes frappantes avec celle de M. Trump, notamment les intonations.