Les Etats-Unis et l’UE critiquent le retrait par l’ONU de plusieurs ONG d’une réunion sur le sida
Les Etats-Unis et l’UE critiquent le retrait par l’ONU de plusieurs ONG d’une réunion sur le sida
Le Monde.fr avec AFP
L’ambassadeur de l’Union européenne a relevé que ces organisations avaient été retirées à la suite d’objections d’Etats membres.
Les Etats-Unis et l’Union européenne ont critiqué mardi 17 mai une décision des Nations unies d’empêcher au moins une vingtaine d’organisations non gouvernementales de prendre part à une importante conférence sur le sida prévue du 8 au 10 juin.
L’ambassadrice américaine Samantha Power a indiqué que les ONG retirées de la liste des participants « semblent avoir été sélectionnées pour leur engagement au profit de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels), transgenre ou des jeunes ».
Dans un courrier au président de l’Assemblée générale de l’ONU Mogens Lykketoft, elle a demandé que ces groupes – parmi lesquels l’organisation américaine Global Action for Trans Equality – soient autorisés à prendre part à la réunion sur le VIH/Sida.
« Etant donnée que les personnes transgenres ont 49 fois plus de probabilité de vivre avec le VIH que la population en général, leur exclusion d’une réunion à haut niveau ne fera qu’entraver les progrès mondiaux pour combattre l’épidémie et l’objectif d’une génération exempte du sida. »
La Coalition eurasienne sur la santé masculine, basée en Estonie et qui a été particulièrement active pour défendre les droits des homosexuels en Russie et d’autres républiques soviétiques, fait également partie des organisations rejetées.
L’ambassadeur de l’Union européenne Joao Vale de Almeida a relevé que ces ONG avaient été retirées à la suite d’objections d’Etats membres, et a réclamé de connaître ces pays. Il a écrit dans un courrier la semaine dernière que la modification de la liste initiale des délégations avait été effectuée sans consultation des Etats membres. La réunion onusienne a pour objectif d’accélérer les mesures pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030.