« Les Vies de Thérèse » : un portrait plein de vie d’une mourante
« Les Vies de Thérèse » : un portrait plein de vie d’une mourante
Par Thomas Sotinel
A la Quinzaine, le documentariste Sébastien Lifshitz a filmé les derniers mois de Thérèse Clerc, militante féministe et homosexuelle, frappée d’un mal incurable.
Post-scriptum aux Invisibles, le film que Sébastien Lifshitz avait consacré aux gays français nés et grandis avant les mouvements de libération, Les Vies de Thérèse est un film à part entière, malgré sa brièveté. Sébastien Lifshitz a filmé les derniers mois de la vie de Thérèse Clerc, militante féministe et homosexuelle, frappée d’un mal incurable.
La première séquence la montre étendue, le visage émacié, invitant le cinéaste à l’accompagner jusqu’au bout. Lifshitz accepte avec courage et délicatesse. Il sait montrer ce que Thérèse Clerc perd, jour après jour, sans jamais faire un spectacle de la dégradation de son corps, entrecoupant ces séquences d’images d’archives.
Il réunit finalement les quatre enfants de cette femme mariée plus de deux décennies avant de prendre son envol, en 1969, qui, chacun à leur tour, peignent une facette différente de leur mère, mettant ainsi la dernière touche à ce qui aurait pu être un masque mortuaire mais qui est un portrait saisissant de vie. Le film sera diffusé sur Canal+ à l’automne 2016.
L'interview Quinzaine de Sébastien Lifshitz (Les vies de Thérèse)
Durée : 04:04
Documentaire français de Sébastien Lifshitz (52 minutes). Sur le Web : www.quinzaine-realisateurs.com/qz_film/les-vies-de-therese