Manuel Valls, au siège de Twitter France, le 11 mai. | MARTIN BUREAU / AFP

Le premier ministre, Manuel Valls, a inauguré mercredi 11 mai au soir le nouveau siège parisien de Twitter, accompagné de la secrétaire d’Etat chargée du numérique, Axelle Lemaire. Twitter a une « extraordinaire capacité à changer les relations entre les êtres humains », et permet un « approfondissement de la démocratie », a lancé le premier ministre, après s’être entretenu quelques instants avec Jack Dorsey, qui a fondé le réseau social en 2006.

La France, où la société a ouvert un bureau en 2013, « est un de ces centres mondiaux dans lesquels Twitter va continuer à se développer », a affirmé Manuel Valls. Pour Jack Dorsey, Twitter construit « une technologie qui permet aux gens de voir le monde avancer sous leurs yeux ». « La France joue un grand rôle dans cette histoire », a-t-il assuré.

Situés près de l’Opéra Garnier, les deux étages du nouveau siège français accueillent dans des espaces ouverts une quarantaine de salariés ; ce qui en fait le troisième plus grand siège européen, après l’Irlande et le Royaume-Uni. « Twitter est un moyen de réinventer la démocratie au moment où l’on doute d’elle », a souligné Axelle Lemaire. « Mais chez nous, il doit comprendre que la liberté d’expression au sens du premier amendement américain ne se comprend pas toujours de la même façon, a averti Axelle Lemaire. En France voir des seins nus choque moins que voir des vidéos de torture. »

Cette inauguration avait lieu au lendemain du déroulement d’un drame sur Periscope, l’application de vidéos propriété de Twitter. Une jeune femme de 19 ans y a filmé en direct son suicide ce mardi. Mercredi, les associations SOS-Racisme, SOS-Homophobie et l’Union des étudiants juifs de France avaient également rendu publique une étude de « testing » montrant que Twitter ne supprimait qu’une infirme partie des contenus haineux qui lui sont signalés.