« Trending topics » : le Sénat américain pose une série de questions à Facebook
« Trending topics » : le Sénat américain pose une série de questions à Facebook
Les républicains accusent le site d’avoir fait preuve de partialité aux Etats-Unis dans la gestion de sa liste de « sujets tendance ».
Les « trending topics » (ou sujets tendance, en français) de Facebook. | Facebook
Le comité du commerce du Sénat américain a envoyé une série de questions à Mark Zuckerberg, le pésident-directeur général de Facebook, après la publication d’un article du site Gizmodo accusant le premier réseau social au monde d’avoir censuré des sujets d’actualité « conservateurs » dans sa liste de trending topics (« sujets tendance » ou « sujets du moment », en français). Cette fonctionnalité, disponible uniquement aux Etats-Unis, affiche une liste d’articles très lus sur le réseau social. Un papier publié par Gizmodo lundi 9 mai, citant d’anciens sous-traitants travaillant à la mise en forme de cette liste, affirmait que des sites conservateurs en étaient systématiquement écartés ; ce que Facebook dément.
La lettre, envoyée par le sénateur républicain John Thune, demande notamment à Facebook de fournir à la commission sénatoriale les règles de fonctionnement des trending topics, ainsi qu’une liste de toutes les informations qui auraient pu faire l’objet d’une censure ou, au contraire, être injectées « artificiellement » dans la liste. Le responsable des sujets tendance chez Facebook avait d’ores et déjà répondu à une partie de ces questions le 10 mai, par un long message Facebook démentant plusieurs affirmations de Gizmodo, dont le fait que le mouvement Black Lives Matter (littéralement « les vies noires comptent ») aurait été artificiellement ajouté à la liste des sujets du moment.
Comme le note le site spécialisé Techcrunch, s’il n’est pas surprenant que ce soit un sénateur conservateur qui questionne ainsi Facebook, John Thune s’était par le passé opposé à un projet de loi qui aurait rendu obligatoire, pour les grands services Internet, une forme de « parité » des opinions politiques.