Au Mexique, des ossements humains découverts près du lieu de disparition de 43 étudiants
Au Mexique, des ossements humains découverts près du lieu de disparition de 43 étudiants
Les enquêteurs ont trouvé dans la ville d’El Mirador, dans le sud du Mexique, des fragments d’os appartenant à un nombre indéterminé d’individus. Les autorités n’ont pas dans l’immédiat établi de lien avec les étudiants disparus en septembre 2014.
Des proches des 43 étudiants disparus et des personnes les soutenant, le 26 avril 2016, lors d’une manifestation à Mexico demandant que l’enquête ne soit pas fermée. | Rebecca Blackwell / AP
Des ossements humains appartenant à différentes personnes ainsi que des sandales et des morceaux de vêtements ont été trouvés, mardi 17 mai, par les enquêteurs travaillant sur l’affaire des 43 étudiants mexicains disparus en 2014. Ces restes et objets ont été découverts dans la ville d’El Mirador, au sud du Mexique, non loin du lieu où ont disparu ces étudiants, a annoncé, mercredi 18 mai, le bureau du procureur de l’Etat du Guerrero.
Les enquêteurs ont trouvé des fragments d’os, notamment des crânes, des tibias, des mâchoires et des dents appartenant à un nombre indéterminé d’individus, le long d’une route reliant les villes de Coacoyula et d’Apipilulco.
Les autorités n’ont pas, dans l’immédiat, établi de lien entre ces fragments et les étudiants disparus à Iguala en septembre 2014.
Version officielle contestée
Ces 43 étudiants ont disparu après des affrontements avec la police de cette ville du sud du pays. Selon la version officielle, dans la nuit du 26 au 27 septembre 2014, les policiers municipaux les ont livrés au cartel de drogue des Guerreros Unidos, qui les a assassinés puis incinérés dans une décharge à Cocula, avant de disperser leurs restes dans une rivière.
Mais cette version a été contestée par des experts indépendants en septembre 2015, faute de preuves, selon eux, d’une incinération d’une telle ampleur dans ce lieu. Les experts ont également conclu à la responsabilité de policiers municipaux, mais estimé que la police fédérale aurait également dû faire l’objet d’une enquête. Ce que les autorités ont refusé.
Dans leur rapport final, ces experts ont également accusé le gouvernement mexicain d’avoir entravé l’enquête et ont dénoncé plusieurs cas de torture sur des suspects.
Cette affaire avait provoqué un tollé international et déclenché des manifestations parfois violentes dans le pays, deux ans après l’élection du président Enrique Peña Nieto.