Entrée des élèves lors des épreuvues du bac 2015 à Paris.  AFP / MARTIN BUREAU | MARTIN BUREAU / AFP

Ça y est, c’est la dernière ligne droite. Mercredi 15 juin, et jusqu’au mercredi suivant, 675 975 lycéens de terminale et 19 707 candidats libres plancheront lors des épreuves écrites du bac 2016. Une session qui débutera à 8 heures par la philosophie, pour les futurs bacheliers généraux et technologiques, le français ou l’histoire-géo pour les bacheliers professionnels.

Mais, en cette période de plan Vigipirate renforcé, et en raison du mouvement de grève contre la loi travail touchant entre autres les transports, les lycéens devront « prendre leurs précautions » : c’est Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, qui l’a indiqué lundi lors de la conférence de presse consacrée au baccalauréat. En ajoutant que, du côté du ministère, « toutes les dispositions » avaient été prises pour que l’examen se déroule cette année dans les « meilleures conditions ».

  • Plan Vigipirate : rendez-vous plus tôt dans les centres d’examens

Par précaution, les candidats ont été convoqués cette année 15 à 30 minutes avant l’heure de l’examen. Et ce, afin de permettre la vérification des sacs et des identités à l’entrée des quelque 4 600 centres d’examens. Autrement dit, rendez-vous à 7 h 15 mercredi devant votre centre, au lieu de 7 h 30 les autres années, pour un début d’épreuve à 8 heures.

  • Grève des transports : un peu de « bienveillance »

Dans le cas où le mouvement de grève contre la loi travail, touchant entre autres les transports, provoquerait des retards de certains candidats, la ministre a demandé aux directeurs de centres d’examen de « faire preuve de bienveillance ». Concrètement, ils ont pour consigne d’accepter les candidats jusqu’à une heure après le début des épreuves. Et ces derniers pourront bénéficier du même temps pour composer que leurs camarades arrivés à temps ; ils seront en effet autorisés à prolonger l’examen jusqu’à 60 minutes après la sonnerie, ce qui constitue une nouveauté par rapport aux sessions précédentes du baccalauréat.

Mais attention, ce retard devra être justifié uniquement par la grève de la SNCF ou par « des intempéries ». Le ministère indique travailler en « étroite collaboration » sur ce point avec la SNCF. De plus, une « cellule d’alerte » a été mise en place rue de Grenelle afin d’assurer la gestion de « toutes les situations particulières ». Cette cellule de veille aura pour rôle de renseigner en temps réel les centres d’examen sur les retards envisagés, les dispositions à prendre, etc.

Le ministère rappelle par ailleurs qu’en 2014, dans le cadre d’un mouvement de grève semblable dans les transports, « la mobilisation du ministère, des centres d’examen et les précautions prises par les candidats » avaient permis que « moins de candidats arrivent en retard que les autres années ».

  • Grève des surveillants : « aucune conséquence » envisagée

Reste un dernier élément pouvant inquiéter les candidats : l’appel à la grève de la surveillance du bac, lancé par le Syndicat national des lycées et des collèges (Snalc). Minoritaire parmi les enseignants, ce syndicat réputé de droite menace de perturber les épreuves pour obtenir le retrait de la réforme du collège, qui doit entrer en vigueur à la rentrée prochaine.

Du côté du ministère on indique que cette menace « n’aura aucune conséquence sur l’organisation du bac ». Et ce, pour deux raisons : la première étant qu’un appel similaire avait été fait à l’occasion du brevet des collèges de l’année dernière, sans aucun effet visible. La seconde étant, explique le ministère, qu’un vivier de remplaçants est de toute façon chaque année prévu pour « gérer les absences des enseignants surveillants », qu’ils soient malades ou en grève.