Euro 2016 : jets de fumigènes pendant le match Croatie–République tchèque
Euro 2016 : jets de fumigènes pendant le match Croatie–République tchèque
Le Monde.fr avec AFP
Alors que le score était de 2-1 pour les Croates, des fumigènes ont été jetés sur la pelouse par des supporteurs croates.
Des fumigènes envoyés sur le terrain du match Croatie - République tchèque le 17 juin. | Darko Bandic / AP
Le sélectionneur de la Croatie, Ante Cacic, a qualifié de « terroristes du sport » les supporteurs qui ont jeté des fumigènes lors de la rencontre République tchèque–Croatie (2-2), vendredi 17 juin. L’UEFA, l’instance européenne organisatrice de l’Euro, a annoncé qu’une procédure disciplinaire serait ouverte après ces incidents.
Alors que le score était de 2-1 pour les Croates, des fumigènes ont été jetés sur la pelouse par certains de leurs supporteurs. Des stadiers sont entrés sur le terrain pour tenter de les éteindre. Un pétard a alors été lancé de la même tribune et a explosé aux pieds d’un stadier, d’abord étourdi par la détonation, qui s’est ensuite éloigné en courant alors que les joueurs croates faisaient des signes pour appeler leurs supporteurs au calme.
La rencontre a été interrompue quatre minutes par l’arbitre, et le bout de tribune d’où venaient les fumigènes a été évacué par les stadiers.
323 interpellations
Lors des qualifications de l’Euro, la Croatie avait déjà été sanctionnée d’un retrait d’un point, de deux matches à huis clos et d’une amende de 100 000 euros pour une croix gammée tracée sur le terrain du match à domicile contre l’Italie en juin (1-1). La Fédération croate (HNS) avait rapidement présenté ses excuses et dénoncé un incident « qui porte préjudice au football et à l’Etat croate ». Ce match s’était disputé à Split (Sud) dans un stade vide en raison de sanctions – déjà – de l’UEFA contre la sélection croate.
Depuis le début de la compétition en France, le 10 juin, les forces de l’ordre ont procédé à 323 interpellations pour des violences, vols ou dégradations de biens en marge de l’Euro, selon un premier bilan du ministère de l’intérieur. « Parmi elles, 196 ont été placées en garde à vue, 8 ont déjà été condamnées à des peines de prison ferme et 3 avec sursis », ajoute le ministère. Vingt-quatre personnes ont fait l’objet d’un arrêté de reconduite à la frontière.