Nikola Karabatic pris par la défense de Kielce. | SASCHA SCHUERMANN / AFP

Le PSG, qui participait à son premier Final Four, n’est pas parvenu à prolonger le moment historique jusqu’à une première finale de Ligue des champions, éliminé en demies par les Polonais de Kielce (28-26), samedi 28 mai à Cologne.

C’est souvent dans la douleur qu’on apprend. Kielce, qui atteint sa première finale après deux éliminations en demies en 2013 et 2015, le savait. Le PSG en a, à son tour, eu la confirmation. La désillusion est d’autant plus amère que la qualification a longtemps été à portée de main pour Nikola Karabatic, Thierry Omeyer et leurs coéquipiers.

L’expérience jouait en faveur des Polonais mais, au coup d’envoi, ce sont les Parisiens qui semblaient les moins impressionnés par l’enjeu, jusqu’à mener de trois points au bout de dix minutes (6-3). Mais les débats se sont peu à peu équilibrés. Les Parisiens sont bien parvenus à s’échapper à plusieurs reprises à deux longueurs, mais sans creuser d’avantage l’écart ni même le maintenir, malgré leur supériorité numérique (16-16 à la mi-temps).

Certainement le Parisien le plus en vue de la première période, Mikkel Hansen confirmait une fois de plus – s’il le fallait encore – son statut de meilleur buteur de la compétition (129 buts), inscrivant la moitié des points de son équipe, dont un tir millimétré entre les jambes du gardien adverse, Slavomir Szmal (16e, 9-7).

Match pour la 3e place

Kielce, toutefois, au retour du vestiaire, prenait pour la première fois les devants au tableau d’affichage, grâce notamment à un Szmal dans de bien meilleures dispositions, bloquant tout ce qui se présentait devant lui. En face, Omeyer ne dépareillait pas et empêchait le score de se creuser d’avantage, alors que les siens peinaient en attaque, à l’image d’un Nikola Karabatic peu en verve (2/5).

Luc Abalo parvenait finalement à remettre son équipe dans la course (19-19, 40e) et le PSG pouvait à nouveau y croire. Jusqu’à ce contre de Manuel Strlek (25-24, 55e) qui achevait d’enflammer des supporteurs polonais déjà bouillants. Alors que l’immense Lanxess Arena (19 000 places) résonnait au son des « Kielce, Kielce », le PSG abdiquait sur quelques erreurs, à l’image du carton rouge reçu par Igor Vori pour un coup de coude sur un adversaire (58e).

« A la fin, on a manqué sûrement un peu d’agressivité, analysait à chaud Daniel Narcisse. Il ne manquait presque rien pour passer devant. Après, une faute défensive, un tir raté ou un ballon perdu et c’est suffisant pour que Kielce soit devant. » « Il faut apprendre de tout ce qu’on a pu vivre ce week-end pour être meilleurs la saison prochaine », insistait-il. Une nouvelle leçon attend le PSG dès dimanche (15 h 15), avec le match pour la 3e place, face aux Allemands de Kiel.