La gazette de l’Euro : la Roja n’en revient pas, l’Irlande du Nord fête « sa meilleure défaite »
La gazette de l’Euro : la Roja n’en revient pas, l’Irlande du Nord fête « sa meilleure défaite »
Par Erwan Le Duc
L’Espagne a été renversée par la Croatie, Zlatan se tient au bord de la retraite, et Will Grigg sera sur le banc de l’Irlande du Nord en huitièmes de finale.
Zlatan Ibrahimovic, le 17 juin à Toulouse. | ANTONIO CALANI / AP
C’est aujourd’hui
GROUPE E : Belgique-Suède et Italie-Eire (21 heures). Choc des extrêmes entre l’Italie, assurée de terminer première de son groupe, et l’Eire, dernière avec un point et une montagne à franchir pour espérer une qualification. La république d’Irlande n’a marqué qu’un seul but dans le tournoi face à la Suède, a pris une rouste contre la Belgique (3-0), mais doit néanmoins battre la Squadra, qui pourrait être un peu déprimée par son futur huitième de finale contre l’Espagne.
L’équation est similaire pour la Suède d’un Zlatan Ibrahimovic hors du coup depuis le début de cet Euro. Celui qui avait annoncé quitter le PSG comme une légende ressemble surtout au fantôme de lui-même, avec aucun tir cadré en deux matchs. Il a d’ailleurs annoncé qu’il prendrait sa retraite internationale à l’issue du tournoi : « Le dernier match de la Suède à l’Euro sera mon dernier match avec la Suède. Donc, j’espère vivement que ce ne sera pas demain » (mercredi). Côté belge, tout va mieux depuis la victoire obtenue contre l’Eire, un match nul serait suffisant pour assurer la deuxième place du groupe (et filer dans la partie de tableau la plus ouverte).
GROUPE F : Islande-Autriche et Portugal-Hongrie (18 heures). La Hongrie est en tête avec 4 points, suivie de l’Islande (2 points), alors que le Portugal (2 points) et l’Autriche (1 point) ferment la marche. Cristiano Ronaldo est donc dos au mur, après avoir échoué à libérer les siens, notamment sur un penalty loupé contre l’Autriche. Il est pourtant celui qui a le plus tenté depuis le début du tournoi, toutes équipes confondues (20 tirs). Les partenaires de l’emblématique gardien au jogging Gabor Kiraly peuvent être qualifiés même s’ils perdent, selon les résultats des autres rencontres.
Situation inverse pour l’Autriche, qui doit gagner. Mais en face, l’Islande peut marquer encore un peu plus l’histoire en se qualifiant en 8e de finale de son premier Euro. Jusqu’ici, ses valeurs de solidarité et de sacrifice ont fait des merveilles, même si elle a été rejointe en fin de match par la Hongrie samedi (1-1).
C’était hier
Iniesta, Ramos et Aduriz n’en reviennent toujours pas. | Sergio Perez / REUTERS
GROUPE E : Croatie-Espagne : 2-1, Turquie-République tchèque : 2-0.
Coup de tonnerre à l’Euro ! La Croatie a créé la sensation en renversant l’Espagne, battue 2-1. La surprise est en fait relative, tant l’équipe au damier affiche des qualités qui devraient lui permettre d’aller loin dans cette compétition, surtout avec le tableau plutôt ouvert dont elle hérite, avec cette première place du groupe.
Sa victoire est d’autant plus impressionnante qu’elle était menée au score. Et elle est historique, puisque c’est une première en six confrontations. Avant de se rencontrer à Bordeaux, les deux sélections avaient déjà validé la qualification pour les huitièmes, mais le combat pour la première place avait son importance, le vainqueur évitant l’Italie en huitièmes, et un éventuel quart contre l’Allemagne ensuite… Sergio Ramos, qui n’a laissé à personne d’autre que lui le soin de rater un penalty alors que le score était de 1-1, pourra s’en vouloir.
« Nous évitons l’Italie en 8e de finale, mais je crois que c’est l’Italie qui doit être satisfaite de ne pas nous affronter », a précisé le Croate Ivan Perisic, buteur à la 87e minute et adepte du théorème de Payet. « Ce n’est pas le chemin que l’on espérait. Mais ce n’est pas grave, c’est le football », a quant à lui déclaré Vicente Del Bosque, un sélectionneur qui sait de quoi il parle.
Ivan Perisic, le 21 juin à Bordeaux. | Michael Dalder / REUTERS
Dans l’autre rencontre, la victoire turque laisse un (très) mince espoir aux hommes de Fatih Terim de se glisser dans le groupe des meilleurs troisièmes, avec 3 points et une différence de but de -2. Pour la République tchèque, l’avion du retour est réservé.
Mario Gomez, le 21 juin à Paris. | Christophe Ena / AP
GROUPE F : Allemagne-Irlande du Nord : 1-0, Pologne-Ukraine : 1-0.
« On va gagner contre l’Irlande du Nord, on finira premiers du groupe, ensuite je crois que le huitième de finale sera à Lille. Je ne connais aucun autre parcours », avait expliqué Joachim Löw en conférence de presse avant la rencontre. Le sélectionneur allemand avait raison : en s’imposant 1-0, but de Gomez, la Mannschaft a conservé sa place de leader du groupe C, devant la Pologne, qualifiée elle aussi après son succès contre l’Ukraine (1-0).
Pour les Irlandais du Nord, c’est également la fête, puisque les partenaires de Will Grigg, le remplaçant le plus célèbre de l’Euro, sont assurés, avec 3 points et une différence de but à zéro, d’une place en huitième dans le lot des meilleurs troisièmes. « C’est la meilleure défaite que l’on pouvait espérer », a exulté le sélectionneur Michael O’Neill.
#Euro2016 Qui est qualifié en 8es ?
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Qui est éliminé ? https://t.co/okR38FT9tx
— lemonde_sport (@Le Monde Sport)
C’est dit
« On est plusieurs à vouloir son maillot à la fin du match. Je suis fan de lui moi aussi. » Le défenseur de l’Allemagne Mats Hummels, champion du monde en titre, répondant à une question en conférence de presse d’un journaliste lui demandant si il était terrifié à l’idée d’affronter l’attaquant remplaçant de l’Irlande du Nord, Will Grigg, star malgré lui, grâce à une désormais célèbre chanson à sa gloire. Hummels s’est débiné lorsqu’on lui a demandé d’entonner le tube, mais en a bien profité pendant le match, les supporteurs nord-irlandais ayant chanté et dansé comme des possédés pendant la quasi-totalité de la rencontre…
C’est vu
Un supporteur gallois, fumigène en bouche, le 20 juin à Toulouse. | BULENT KILIC / AFP
Les Gallois ont fumé un ou deux fumigènes, histoire de fêter comme il se doit leur qualification à la première place du groupe B, devant l’Angleterre, s’il vous plaît.
C’est bonus
« Kapuskesztyuk ». On a toujours besoin d’un bon survêt. Rien de tel que le portier hongrois Gabor Kiraly, qui les use sur les terrains depuis vingt ans déjà, pour vous conseiller, puisqu’il vient de lancer sa marque de vêtements. Le fameux bas de survêt gris est à 8 000 forint, soit 25,64 euros, prix d’ami.
Gabor Kiraly, le 14 juin à Bordeaux. | Michael Dalder / REUTERS