Le jeune homme grièvement blessé par un projectile tiré dans son dos, mardi 14 juin, aurait été blessé par un projectile lancé par des manifestants, selon les informations du quotidien Libération publiées vendredi 17 juin. Dans un premier temps, les soupçons s’étaient portés vers les forces de l’ordre, déjà responsables de plusieurs blessures par Flash-ball ou grenades de désencerclement depuis le début du mouvement contre la loi travail. Certains témoins avaient notamment évoqué l’utilisation d’une grenade lacrymogène en tir tendu par les policiers.

Afin de déterminer les circonstances exactes de l’incident, le préfet Michel Cadot a saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Lors d’une conférence de presse, le 15 juin, il avait noté des incohérences concernant la piste policière. « Il n’y avait pas de présence des forces de l’ordre dans l’environnement immédiat, ni d’affrontements. »

L’engin, placé sous scellés, fait l’objet d’analyses. Il pourrait s’agir d’une fusée de détresse, dont la charge de dépotage se serait logée dans le dos de la victime. Une source judiciaire avance que ce serait un projectile artisanal, et non une arme équipant les forces de l’ordre. Il aurait alors été tiré en direction des policiers par un manifestant, se trouvant en marge du cortège.

Une deuxième blessure grave en quelques semaines

Mardi 14 juin, le manifestant suisse arpentait le pavé du 6e arrondissement, lors du rassemblement contre la loi travail, lorsqu’il a été touché par un projectile dans le dos. Tombé à terre, il a été secouru par d’autres manifestants, avant d’être évacué. De nombreuses personnes ont capturé la scène, les vidéos devenant virales.

Cet incident est intervenu quelques semaines après qu’un jeune ait été blessé par une grenade de désencerclement jetée par un policier, aux alentours de la place de la Nation.