Les conseils de François Fillon à François Hollande sur la loi travail
Les conseils de François Fillon à François Hollande sur la loi travail
Le Monde.fr avec AFP
Le président de la République « ne doit surtout pas céder car, s’il cédait sur ce texte, il perdrait son peu de légitimité », explique l’ex-premier ministre au « JDD ».
Pour François Fillon, la loi travail « n’est plus qu’un fantôme qui hante les nuits de M. Martinez mais certainement pas celles des Français ». | BERTRAND LANGLOIS / AFP
Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, l’ex-premier ministre François Fillon estime que François Hollande ne doit pas reculer sur la loi travail.
Le président de la République « ne doit surtout pas céder car, s’il cédait sur ce texte, il perdrait son peu de légitimité », juge le député de Paris, candidat à la primaire de la droite. « Personne ne peut le souhaiter car cela signifierait que les onze prochains mois risqueraient d’être des mois de désordre et d’incertitude », explique-t-il.
Pour lui, la loi travail « n’est plus qu’un fantôme qui hante les nuits de M. Martinez mais certainement pas celles des Français ».
Il a par ailleurs déploré que « ces conflits, qui sont d’une autre époque, nuisent à l’image de la France ». « Le monde entier est sidéré de voir le désordre, la violence, des policiers attaqués dans les rues et un gouvernement qui se montre totalement impuissant. C’est un très mauvais coup porté à la crédibilité de la France », a-t-il encore déclaré au JDD.
Charge contre François Hollande
Au passage, l’élu en profite pour égratigner le président de la République : « Le premier responsable de ce chaos, c’est François Hollande. Parce qu’il n’a jamais su prendre de décisions difficiles, il s’en tient depuis quatre ans à des petits compromis au jour le jour. (...) Ce n’est pas comme ça qu’on gouverne la sixième puissance du monde. Quant à M. Martinez, il place son syndicat aux limites de la démocratie. Aucune loi n’autorise à bloquer les dépôts de carburant, ne justifie qu’on sacrifie l’avenir de la SNCF, ni qu’on publie des affiches représentant des policiers aux mains pleines de sang. Ce sont des fautes qui contribuent à marginaliser la CGT. »
Dans un entretien au JDD, Laurent Berger, le patron de la CFDT estime que les blocages « viennent de salariés et d’agents qui ne sont pas concernés » par le texte.