« Porté par les possibilités neuves offertes par l’évolution des technologiques, dont un des impacts principaux est de mettre le monde à plat, le Bazar crée des mouvements (Les Indignés, Nuit Debout, OWS), des plateformes (Voxe, la Primaire.org, MaVoix), des organes de réflexion ». | Flickr

Antoine Brachet, cofondateur du collectif citoyen les 100 Barbares

Julien Letailleur est la somme de nos enthousiasmes, de nos rêves, de nos envies. Il a des défauts, comme nous. Il ne les assume pas toujours, comme nous. Mais il dispose d’une qualité unique à nos yeux : il n’existe pas. Julien n’est pas un être de chair et de sang, c’est un héros de roman.

Inventé par une communauté de citoyens contrits d’être parfois mal entendus, mais positifs et désireux de réinventer le mode d’exercice de la démocratie, il accède aux plus hautes strates du pouvoir exécutif français et met en œuvre un programme destiné à rendre la démocratie plus liquide, au service des citoyens qui la compose.

Plus adapté à son temps que ses congénères, il a compris que le monde change, et que les nouvelles technologies créent les conditions d’une pratique différente de l’exercice de l’Etat. Il construit donc sa carrière de haut fonctionnaire pour atteindre son objectif : la possibilité de rendre obligatoire pour le président en exercice la mise en œuvre de son ambition.

Celle-ci est simple. Permettre à chacun de voter en temps réel sur les sujets qui l’intéresse.
Mais évidemment les choses ne sont pas si simples. Que peut produire le dépôt du pouvoir entre les mains de tout un peuple, sans représentation, sans contre-pouvoirs ?

Le pire des systèmes à l’exception de tous les autres

Le « Peuple » deviendra t-il totalitaire ?

Et bien non.

Pour paraphraser Churchill, le peuple est le pire des systèmes à l’exception de tous les autres. Le peuple qui a créé Julien va comprendre avant son héros quels impacts négatifs le système qu’il souhaite mettre en place peut générer.

Et, puisqu’il le contrôle, va donc lui enjoindre d’abandonner son ambition. Pour en endosser une bien supérieure.

Tel le héros de La Rose Pourpre du Caire (film de Woody Allen sorti en 1985), Julien va prendre conscience de son statut de personnage fictif. Mais également qu’il est le fruit des pensées de tout un peuple, auquel il peut se rendre utile.

Julien va prendre la décision de franchir l’écran qui le sépare du monde réel, celui habité par les citoyens qui lui ont donné naissance.

Changement réel

Ce monde réel a compris beaucoup de choses. A l’écart du bruit des médias, concentré sur les agissements de la Citadelle, le Bazar est en train de créer les conditions d’une nouvelle révolution, pacifique. Porté par les possibilités neuves offertes par l’évolution des technologiques, dont un des impacts principaux est de mettre le monde à plat, le Bazar crée des mouvements (Les Indignés, Nuit Debout, OWS), des plateformes (Voxe, la Primaire.org, MaVoix), des organes de réflexion (Démocratie Ouverte, Parlements & Citoyens)

Le monde est prêt.

Il est prêt à accueillir la candidature à l’élection présidentielle d’un candidat virtuel, portant le programme de tous ceux qui ont compris que l’absence d’ego consubstantiel de son caractère fictif peut permettre de changer le monde. Julien n’est qu’une voix. La voix de ceux qui portent un bouillonnement d’idées nouvelles permettant de créer les conditions d’un changement réel, mais dont aucun ne pourra succomber aux ors du pouvoir.

Des utopies pour l’action publique

L’Institut de la gestion publique et du développement économique (IGPDE), chargé de la formation continue des agents de l’administration de l’économie et des finances, organise mercredi 25 mai les 15e Rencontres internationales de la gestion publique à Bercy, sur le thème des « utopies pour l’action publique ».

Au programme, des conférences du sociologue Bruno Latour et des philosophes Michel Serres et Daniel Innerarity, et deux tables rondes :

– « L’Etat face à sa modernité », avec Marc Abélès (EHESS), Isabelle Bruno (Lille-II), Dominique Cardon (Orange Labs), Maja Fjaestad (secrétaire d’Etat auprès de la ministre chargée « du futur »), David Graeber (London School of Economics) ;

– « Des utopies en devenir », avec Frédérique Aït-Touati (EHESS), Laurent Ledoux (ministère belge des transports), Zak Allal (Université de la singularité, Google et NASA), Michel Lallement (CNAM), Audrey Tang (hacktiviste, Taïwan).

Renseignements: www.economie.gouv.fr/igpde-seminaires-conferences/rigp-2016

« Le Monde » publie sur son site Internet plusieurs textes des contributeurs de cette journée.

Le peuple qui l’a fait naître va le porter candidat à la primaire.org, et co-construire son programme politique.

Voter pour Julien, c’est voter pour vous. Celui qui vous représente, sans autre objectif que de vous servir.

Voter pour Julien, c’est vous engager à apporter votre pierre à l’édifice du programme qu’il présentera à tous une fois co-construit.