Martine Aubry réunit son courant juste avant l’université d’été du PS
Martine Aubry réunit son courant juste avant l’université d’été du PS
Par Bastien Bonnefous
La maire de Lille réunit ses amis les 23 et 24 août à Montpellier pour peser sur la ligne de la campagne présidentielle de 2017.
Martine Aubry, en mars 2015 à Lille. | PHILIPPE HUGUEN / AFP
La rentrée s’annonce embouteillée et très politique du côté du Parti socialiste. Selon nos informations, Martine Aubry et ses amis vont réunir leur courant et au-delà, à la fin de l’été, à Montpellier les 23 et 24 août. Soit quelques jours à peine avant l’ouverture de l’université d’été du PS à Nantes, et juste après la fête de la rose traditionnelle d’Arnaud Montebourg à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire).
Objectif de cette réunion inédite et à la date politiquement très symbolique : montrer que le courant aubryste demeure le centre de gravité du PS, et peser sur la ligne politique de la campagne présidentielle de 2017. Mais aussi préparer déjà l’après-élection, quel que soit son résultat.
Un appel pour participer aux festivités de Montpellier doit être lancé par l’entourage de la maire de Lille dans les prochains jours, avant le conseil national du PS du 18 juin qui doit porter sur la question de la primaire pour 2017.
La porte n’est pas fermée aux frondeurs
Cette initiative s’inscrit dans la droite ligne de la tribune très critique contre l’exécutif et le gouvernement, publiée dans Le Monde daté du 25 février par Martine Aubry et plusieurs personnalités de gauche socialiste et écologiste tels Benoît Hamon, Daniel Cohn-Bendit, Yannick Jadot, Axel Kahn ou Michel Wieviorka.
Les invités possibles les 23 et 24 août dépassent également le seul cadre socialiste. Selon nos informations, Christiane Taubira a été approchée, ainsi que Cécile Duflot et M. Cohn-Bendit. En revanche, Benoît Hamon n’aurait pas encore été informé du projet.
La porte n’est pas fermée aux frondeurs socialistes même si, récemment, les aubrystes ont refusé de participer à l’élaboration d’une motion de censure « de gauche » pour protester contre l’utilisation du 49-3 par le gouvernement pour faire voter le projet de « loi travail » à l’Assemblée nationale.
« On se revendique de la gauche de gouvernement, mais on veut surtout que la gauche existe de nouveau, il faut réinventer la politique et la gauche », explique le député François Lamy, bras droit politique de Mme Aubry et à la manœuvre pour les rendez-vous de Montpellier. Un avertissement de plus, avant l’été, adressé à François Hollande et à Manuel Valls.