Christian Estrosi et Philippe Pradal, à Nice le 13 juin. | VALÉRY HACHE / AFP

Le conseil municipal de Nice a élu comme maire, lundi 13 juin, Philippe Pradal (Les Républicains, LR), jusqu’à présent 1er adjoint de Christian Estrosi, qui avait démissionné au début du mois de son poste en raison de la loi sur le cumul des mandats.

Christian Estrosi, qui est devenu en décembre 2015 président de la région PACA, demeure également président de la Métropole Nice Côte d’Azur, et reprendra en tant que 1er adjoint l’ensemble des délégations (finances, travaux, sécurité, transports, stationnement, circulation, voirie et occupation du domaine public) qui étaient détenues par son prédécesseur.

« Démission illusoire »

Christian Estrosi a présenté la démission de son mandat de maire à la suite du rejet récent par le conseil d’Etat des recours formés par Marion Maréchal-Le Pen (FN) contre ce scrutin régional des 6 et 13 décembre 2015. L’élu LR avait préalablement démissionné de son mandat de député.

Des membres de l’opposition municipale ont dénoncé la passation de pouvoir entre M. Estrosi et son adjoint. Olivier Bettatti (divers droite) a évoqué un « invraisemblable détournement de la loi sur le cumul des mandats », Marie-Christine Arnautu (Front national) a dénoncé « une démission illusoire », tandis que Patrick Allemand (PS) a pointé un « incroyable scénario qui a permis de dupliquer, à l’échelle d’une ville, ce que Poutine et Medvedev ont fait à l’échelle d’un pays. »

Philippe Pradal, 53 ans, qui souhaite s’inscrire « dans la continuité de l’élan » donné par son prédécesseur, est élu au conseil municipal de Nice depuis 2007. Expert-comptable de profession, il avait été nommé 1er adjoint en 2013 après le désaveu par M. Estrosi de son bras droit de l’époque, Benoît Andel.