Interrogé sur Europe 1 le vendredi 27 mai, Pierre Gattaz, le président du Medef, affirme qu’il n’est pas question de toucher à l’article 2 de la loi travail alors que le mouvement de contestation face au projet de loi continue. | PHILIPPE DESMAZES / AFP

« Il ne faut absolument pas céder. » Face aux mouvements sociaux contre le projet de loi travail, Pierre Gattaz, président du Medef invité sur Europe 1 vendredi 27 mai, veut un gouvernement ferme, qui doit « résister à l’intimidation ».

Au lendemain de la huitième journée de mobilisation, marquée notamment par de nombreux blocages, et alors que l’intersyndicale appelle « à poursuivre et amplifier les mobilisations », selon le patron des patrons, pas question de toucher à la loi et « surtout pas de toucher à l’article 2 ». Cet article clé de la loi – qui prévoit que les accords d’entreprise priment sur les accords de branche – concentre toutes les tensions, jusqu’au gouvernement qui peine à se coordonner sur sa position. Le défenseur de l’article 2 insiste : « il faut que le dialogue social se passe dans les entreprises ». Selon lui, c’est aujourd’hui « la seule chose qui reste de la loi », tout en admettant qu’elle ne servira en tout cas « pas à grand-chose ».

Ce matin, M. Gattaz dénonce, encore une fois, les « méthodes irresponsables » de la CGT, et réaffirme que « le droit de blocage du pays est illégal ».

Au même moment, depuis le sommet du G7 à Ise-Shima (Japon), le président français, François Hollande, a réaffirmé qu’il « tiendrait bon » sur ce qu’il considère comme « une bonne réforme » et déclaré que face aux blocages, le « premier devoir » de l’exécutif était d’assurer « la liberté de circuler » et « le bon fonctionnement de l’économie ».