Présidentielle américaine : le Parti démocrate tente d’amadouer Bernie Sanders
Présidentielle américaine, J-167 : le Parti démocrate tente d’amadouer Bernie Sanders
Des concessions des démocrates aux réticences de Paul Ryan à l’égard de Donald Trump, l’essentiel de la campagne américaine.
Le fait du jour
Le sénateur indépendant du Vermont Bernie Sanders, lors d’une réunion publique à Santa Monica, en Californie, le 23 mai 2016. | RINGO CHIU / AFP
Les responsables du Parti démocrate ont fait une concession au sénateur indépendant du Vermont, Bernie Sanders, en accordant à son équipe une plus grande place dans le comité chargé d’élaborer le programme du futur candidat démocrate à la présidentielle du 8 novembre. Cinq de ses conseillers y figureront, dont le responsable de l’Arab American Institute, James Zogby, contre six pour son adversaire, Hillary Clinton. Le sénateur, qui n’est pas membre du Parti démocrate, a montré qu’il n’entendait pas s’en contenter en laissant planer la menace d’une convention démocrate « désordonnée ». « La démocratie n’est pas toujours calme et paisible », a-t-il assuré à l’agence de presse Associated Press, lundi 23 mai. M. Sanders est nettement distancé par la favorite, Mme Clinton, mais il compte néanmoins faire campagne jusqu’au bout. Il a demandé en vain l’organisation d’un dernier débat télévisé, refusé par l’ancienne secrétaire d’Etat.
La citation du jour
« Trump peut gagner mais je ne prends pas les paris. »
Le « speaker » (président) de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a laissé transparaître lundi 23 mai sa réticence tenace à soutenir le futur candidat républicain à l’élection présidentielle, Donald Trump. Interrogé sur les chances de succès de ce dernier, M. Ryan a jugé qu’il pouvait l’emporter sans pour autant se lancer dans un pari. Il a assuré ne pas avoir une nature de joueur.
La vidéo du jour
Is Hillary really protecting women? https://t.co/8ZtEIWNqz4
— realDonaldTrump (@Donald J. Trump)
Donald Trump a décidé de concentrer ses attaques sur le mari de sa probable rivale, l’ancien président Bill Clinton, dont la carrière politique avait été minée par des écarts conjugaux. L’équipe du magnat de l’immobilier a réalisé un montage inquiétant composé du récit fait par la victime, Juanita Broaddrick, en 1999, d’une allégation d’agression sexuelle survenue vingt ans plus tôt et qui n’avait pas donné lieu à des poursuites faute d’éléments jugés probants. M. Trump s’est appuyé sur cette affaire pour qualifier publiquement M. Clinton de « violeur » le 19 mai.
Le chiffre du jour
Selon la presse américaine, le futur candidat républicain, Donald Trump, n’a pas versé un seul dollar d’impôts au moins à deux reprises dans les années 1970 en exploitant une lacune des textes en vigueur. M. Trump refuse pour l’instant de communiquer ses dernières déclarations de revenus, comme le veut pourtant la tradition, arguant d’un audit en cours.
La photo du jour
Une sympathisante de Bernie Sanders tient une pancarte hostile à Donald Trump en marge d’un rassemblement du candidat démocrate à East Los Angeles, en Californie, le 23 mai 2016. | DAVID MCNEW / AFP
A suivre
Le futur candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, participe mardi 24 mai, à Albuquerque, au Nouveau-Mexique, à la première levée de fonds de sa campagne. Il s’était vanté de s’autofinancer jusqu’à présent, mais les sommes nécessaires pour le rendez-vous du 8 novembre (sans doute supérieures au milliard de dollars) lui imposent de s’adresser à des donateurs. Le magnat de l’immobilier a assuré qu’il n’utiliserait pas l’argent collecté pour rembourser les emprunts contractés au cours de la bataille des primaires et qui lui ont évité jusqu’à présent d’avancer de fortes sommes.