Un meeting de Donald Trump à San Jose (Californie), le 2 juin. | JOSH EDELSON / AFP

  • Le fait du jour

L’ancienne secrétaire d’Etat Hillary Clinton a instruit, jeudi 2 juin à San Diego (Californie), un procès en incompétence de celui auquel elle sera vraisemblablement opposée en novembre : le magnat de l’immobilier Donald Trump. Elle a utilisé ses propres citations parfois contradictoires, à propos d’un Japon doté de l’arme nucléaire, ou bien des options possibles face à l’organisation Etat islamique, pour montrer combien le milliardaire, en matière de politique étrangère, est à ses yeux « dangereusement incohérent ».

Mme Clinton a assuré que « faire de Donald Trump notre commandant en chef serait une erreur historique ». Elle a particulièrement insisté sur deux points : son impréparation et surtout son tempérament. Assurant que son élection jetterait le trouble chez les alliés des États-Unis, Mme Clinton a estimé que « si Donald l’emporte, ce sera la fête au Kremlin, on ne peut pas laisser faire cela ». Elle a ajouté qu’elle laissait « aux psychiatres l’analyse de sa fascination pour les tyrans ».

« On sait ce dont quoi Donald Trump est capable : se vanter, se moquer, écrire des tweets désagréables », a poursuivi l’ancienne secrétaire d’Etat. Mme Clinton a insisté sur le tempérament éruptif du milliardaire qui le rend selon elle « inapte » à la fonction présidentielle : « Il ne devrait jamais avoir les codes nucléaires, il est capable de conduire à la guerre parce que quelqu’un l’énerve. » M. Trump a jugé « mauvais » le discours de Mme Clinton.

  • La phrase du jour

« Il ne fait aucun doute que lui et moi avons nos différences. Je ne vais pas prétendre le contraire. »

Le « speaker » (président) de la Chambre des représentants, le républicain Paul Ryan, a annoncé sans enthousiasme jeudi 2 juin qu’il votera pour Donald Trump le 8 novembre. M. Ryan avait demandé d’en savoir plus sur les intentions de M. Trump, au lendemain de sa victoire décisive dans l’Indiana, le 3 mai, avant de se prononcer. L’ancien conseiller politique du président Barack Obama, David Axelrod, a noté sur Twitter que M. Ryan avait choisi un très confidentiel média local, The Janesville Gazette, pour faire cette annonce.

  • La vidéo du jour

CNN corrige Donald Trump. Quelques heures avant le discours de politique étrangère d’Hillary Clinton, le futur candidat républicain a assuré, jeudi 2 juin, ne s’être jamais prononcé pour que le Japon s’équipe de l’arme nucléaire. La chaîne d’information continue CNN a rapidement diffusé un montage des déclarations du magnat de l’immobilier soutenant pourtant cette perspective.

Did Donald Trump flip-flop on Japan nukes?
Durée : 01:02

  • Le chiffre du jour

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Un sondage réalisé par The USC Dornsife College of Letters, Arts and Sciences avec le Los Angeles Times, publié jeudi 2 juin, montre que le sénateur indépendant du Vermont distance d’un point (44 % des intentions de vote contre 43 %) Hillary Clinton, la favorite de la course à l’investiture démocrate, aux primaires de Californie, prévues le 7 juin, soit un écart inférieur à la marge d’erreur. Les électeurs démocrates qui se disent déterminés à aller voter se prononcent cependant plus largement en faveur de Mme Clinton (49 % contre 39 %).

  • La photo du jour

Au meeting d’Hillary Clinton à San Francisco, le 26 mai 2016. | DARCY PADILLA/ VU POUR LE MONDE

  • À suivre

Les dernières élections pour les électeurs démocrates débutent par les caucus des Îles Vierges, samedi 4 juin. Douze délégués sont en jeu. Ils seront suivis le 5 juin par les primaires de Porto Rico, puis le 7 juin par celles du New Jersey, du Montana, du Nouveau-Mexique, du Dakota du Nord et de Californie. Hillary Clinton a besoin de 71 délégués pour être assurée de remporter l’investiture. Au total, 761 seront attribués au cours de ces scrutins.