Trois capitales africaines parmi les villes les plus chères du monde pour les expatriés
Trois capitales africaines parmi les villes les plus chères du monde pour les expatriés
Les standards de vie à l’occidentale font exploser les coûts du logement et de la sécurité octroyés aux Occidentaux installés à l’étranger.
Luanda n’est plus sur la première marche du podium des villes les plus chères du monde pour les expatriés. Hongkong est désormais en tête du classement, détrônant la capitale angolaise, championne en titre depuis trois ans, selon l’étude réalisée par le cabinet international Mercer et rendue publique mercredi 22 juin.
Surprise néanmoins dans ce classement 2016 : Kinshasa, en République démocratique du Congo, fait son apparition à la sixième place, doublant N’Djamena, capitale tchadienne, à la neuvième position. La dixième est occupée par Pékin.
Pourquoi ces capitales africaines, qui peuvent être par ailleurs considérées comme relativement peu coûteuses, apparaissent-elles dans ce top 10 ? Parce que les standards de vie à l’occidentale y coûtent très cher. « Nous nous basons sur un panier de biens et services d’environs 200 articles, privilégiant les marques internationales, et donc majoritairement importés », détaille Aude Besnaïnou, conseillère auprès de la filiale française du cabinet américain Mercer.
Coût du logement déterminant
« Des enquêteurs relèvent ensuite les différents prix sur place, dans les supermarchés notamment. Ensuite, nous mettons en place un comparatif de villes à villes. » Ces montants, relevés entre fin février et début mars dans 209 villes, permettent au cabinet d’établir le palmarès de cette 22e édition. A noter que New York est utilisée comme ville de référence.
En dehors de la consommation du panier de biens et services, d’autres facteurs, tels que « les récents problèmes de sécurité, l’agitation sociale et les inquiétudes relatives aux perspectives économiques » vont avoir un impact considérable sur les résultats.
« En ce qui concerne les villes situées en zone de conflit, les expatriés vont avoir tendance à loger dans des habitations sécurisées avec gardes, ce qui a un impact sur le coût du logement. Dans ces localités, peu de logements sont appropriés et suffisamment sécurisés, ce qui peut engendrer une hausse des loyers », précise Aude Besnaïnou.
Dans la pratique, ce type d’enquête permet aux multinationales et aux gouvernements de fixer des indemnités d’expatriation pour leurs employés envoyés en mission à l’étranger.
A titre d’exemple, à Luanda, le loyer pour un deux-pièces non meublé répondant aux standards internationaux coûte 6 700 dollars (6 036 euros) contre 5 100 dollars à New York.