Un homme, connaissant le Français arrêté en Ukraine, a été interpellé dans la Meuse
Un homme, connaissant le Français arrêté en Ukraine, a été interpellé dans la Meuse
Le Monde.fr avec AFP
Un agriculteur d’une quarantaine d’années a été placé en garde à vue pour des « vérifications ». Selon le parquet de Nancy, il était en contact avec le Français arrêté en mai avec un arsenal de guerre.
Vidéo : un Français interpellé en Ukraine en possession d’un arsenal
Durée : 01:17
Un agriculteur d’une quarantaine d’années a été interpellé, lundi 13 juin, dans son village de la Meuse et placé en garde à vue pour des « vérifications », a déclaré le parquet de Nancy, expliquant que l’homme connaissait Grégoire M., ce Français disposant d’un vaste arsenal de guerre et arrêté en Ukraine en mai.
« C’est une piste qu’il fallait exploiter, car ils étaient en contact », a précisé le procureur Thomas Pison. Cependant les premières vérifications, et notamment une perquisition au domicile de l’homme interpellé, se sont avérées « négatives », a ajouté le magistrat.
Les deux hommes « se connaissent, mais pas pour des raisons politiques », a encore expliqué le procureur Thomas Pison. Ils « allaient en Ukraine pour des démarches matrimoniales », a-t-il précisé. L’agriculteur est inconnu des services de police, et « son appartenance à la mouvance identitaire reste encore à vérifier », selon une source policière.
Les autorités françaises prudentes
L’arrestation, le 21 mai, de Grégoire M., jeune Français de 25 ans originaire de Bar-le-Duc (Meuse), nourrit toutes les interrogations. A la suite d’un piège des services de sécurité ukrainiens, il a été arrêté en flagrant délit avec notamment trois lance-roquettes, six kalachnikovs, un gros stock de munitions et plus de 100 kg de TNT.
Les autorités françaises ont, de leur côté, réagi dès le départ avec beaucoup de prudence sur ce dossier, soulignant qu’elles ne disposaient pas d’éléments permettant de confirmer ou infirmer une éventuelle piste terroriste. Le parquet antiterroriste n’a pas été saisi et l’enquête a été confiée la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Nancy.
Selon les services secrets ukrainiens (SBU), le jeune homme avait l’intention de commettre des attentats en France, « avant et pendant l’Euro » 2016 de football. Grégoire M. a fait part aux enquêteurs ukrainiens de son opposition à la politique migratoire de la France, à « la diffusion de l’islam » et à « la mondialisation » et aurait voulu viser une mosquée, une synagogue et des centres d’impôts en France, assure cette même source.
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Durée : 01:37