Le portrait d'Hervé Gourdel, otage français assassiné en Algérie en septembre 2014. | REUTERS/PATRICE MASANTE

La traque des assassins d’Hervé Gourdel se poursuit en Algérie. Le ministre de la justice a annoncé le 27 juin l’identification de trois membres du groupe qui a assassiné le guide de montagne français Hervé Gourdel, en septembre 2014. Le garde des sceaux, M. Tayeb Louh, a précisé que « parmi les terroristes abattus récemment par les forces de l’Armée nationale populaire (ANP) dans la wilaya de Médéa, trois ont été identifiés et [qu’]ils faisaient l’objet d’un mandat d’arrêt international dans le cadre de l’affaire du ressortissant français ».

Ils faisaient partie d’un groupe de dix-huit islamistes qui ont été tués lors d’une opération militaire menée à Médéa (90 km au sud d’Alger) entre le 8 et le 20 juin, selon le ministère de la défense. Les trois terroristes sont Serradj Mohamed, Herdafi Mahieddine et Rabie Ayachi, a déclaré M. Louh, en marge d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale.

Ratissage

L’enlèvement du touriste français à Ait Ouabane, dans la wilaya de Tizi Ouzou, avait déclenché une vaste opération de ratissage de l’armée algérienne. Les opérations se sont poursuivies après la décapitation revendiquée dans un message vidéo par Les Soldats du califat, qui signalait alors l’irruption macabre de cette franchise algérienne de l’Etat islamique.

Au total, selon les autorités algériennes, les trois morts récents portent à six le nombre des membres du groupe terroriste identifiés à ce jour. Tous étaient cités dans le mandat d’arrêt émis par la justice contre quinze personnes. Les six ont été tués dans des opérations militaires, dont un en mai 2015. En octobre puis en décembre 2014, l’ANP avait abattu deux des auteurs présumés de l’assassinat. Puis, en janvier 2015, le lieu d’enterrement de l’alpiniste niçois de 55 ans avait été découvert dans la région d’Ain El-Hammam.