Vue du qurtier de la City, à Londres. | ODD ANDERSEN / AFP

« Il faut que les étudiants français et britanniques soient rassurés : il n’y aura pas de conséquence pour l’année universitaire en cours ou en 2016-2017 », a fait savoir le président de la Conférence des présidents d’universités, CPU, Jean-Loup Salzmann, vendredi 24 juin, au lendemain du vote britannique favorable à ce que le Royaume-Uni sorte de l’Union européenne.

Une précision utile, le Royaume-Uni est le deuxième pays d’accueil des étudiants français en Erasmus et la quatrième destination préférée dans l’ensemble de l’UE. Quelque 6 800 Français sont partis étudier de l’autre côté de la Manche en 2014, et 4 500 Britanniques se sont rendus en France la même année, selon les chiffres de la Commission européenne.

« Les premières victimes sont les étudiants anglais, et les étudiants européens qui veulent aller en Angleterre. Les deuxièmes victimes sont les universités » britanniques, a précisé Jean-Loup Salzmann à l’AFP : il a rappelé que celles-ci sont les premières bénéficiaires des bourses du Conseil européen de la recherche (CER), octroyés par l’UE. Elles avaient d’ailleurs appelé à voter contre le « Brexit ».

Comme nous l’indiquions dans notre article ci-dessus, la situation dépendra ensuite des négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Il y a un risque que les étudiants européens doivent s’acquitter des frais de scolarité, très élevés, en vigueur pour les étudiants venus du reste du monde. « Qu’il s’agisse d’Erasmus ou des programmes de recherche (…), on a des exemples – je pense à la Suisse –, qui montrent qu’on peut avoir des accords de partenariat dans le cadre desquels la Grande-Bretagne continuera (…) à accueillir des étudiants », a déclaré la ministre de l’éducation, Najat Vallaud- Belkacem, tout en rappelant que « sortir de l’Union européenne, c’est (…) ne plus en bénéficier à bien des égards ».