Les grèves ont coûté plus de 300 millions d’euros à la SNCF depuis mars
Les grèves ont coûté plus de 300 millions d’euros à la SNCF depuis mars
Le Monde.fr avec AFP
Cette somme pourrait s’alourdir de « quelques dizaines de millions dans les mois à venir », lorsque le montant définitif des pénalités sera connu et que la SNCF aura traité des réclamations de clients.
La SNCF avait dit au début de juin que la grève des cheminots lui coûtait « plus de 20 millions d’euros par jour ». Sa nouvelle estimation est inférieure à 15 millions. | CHARLES PLATIAU / REUTERS
La SNCF a évalué, mercredi 22 juin, sa perte de chiffre d’affaires liée aux grèves de cheminots à 310 millions d’euros depuis mars (250 millions pour SNCF Mobilités et 60 millions pour SNCF Réseau), selon des chiffres provisoires arrêtés au 15 juin et qui ne prennent pas encore en compte certains frais.
La compagnie ferroviaire a recensé « vingt-trois jours de grève de 9 mars au 15 juin ». Les pertes de la branche Réseau correspondent aux péages non perçus faute de circulation de trains pendant les grèves, et la branche Mobilités gère, elle, les trains de voyageurs et de marchandises. Parmi les pertes, la SNCF compte environ 20 millions d’euros de « pénalités » dues aux régions et des remboursements d’abonnement aux usagers.
De nombreuses réclamations restent à traiter
Cette somme pourrait s’alourdir de « quelques dizaines de millions dans les mois à venir », lorsque le montant définitif des pénalités sera connu et que la SNCF aura traité les réclamations de client — vingt mille demandes ont déjà été reçues – par exemple pour la prise en charge de nuits d’hôtel, a expliqué Guillaume Pepy, le président de la SNCF.
Le groupe redoute en outre un « effet halo » qui entraînerait la désaffection de certains « clients qui jugent que le ferroviaire n’est pas assez fiable », en particulier dans le fret, a-t-il ajouté.
La SNCF avait dit au début de juin que la grève des cheminots lui coûtait « plus de 20 millions d’euros par jour ». Sa nouvelle estimation est inférieure à 15 millions.
Les 310 millions d’euros perdus depuis mars restent cependant comparables aux 377 millions d’euros de bénéfice net dégagé en 2015 par l’entreprise publique, hors dépréciations massives d’actifs, pour plus de 12 milliards d’euros.