Loi travail : les syndicats ont proposé un trajet pour la manifestation parisienne de mardi
Loi travail : les syndicats ont proposé un trajet pour la manifestation parisienne de mardi
Le Monde.fr avec AFP
La préfecture devrait donner sa réponse lundi pour un défilé entre Nation et la place d’Italie.
Des personnes défilent place de la Bastille et le long du port de l'Arsenal à Paris, le 23 juin 2016, contre la loi Travail. La manifestation, fruit d'une âpre négociation entre les syndicats et le gouvernement, s'est déroulée dans le calme, sous haute surveillance policière. | Olivier Laban-Mattei / Myop pour
Les syndicats opposés au projet de loi de réforme du code du travail ont déposé à la préfecture de police de Paris une demande de manifester mardi 28 juin, jour de vote du projet au Sénat, sur un trajet allant de Nation à la place d’Italie, apprend-on vendredi 24 juin.
« Pour l’instant, nous n’avons pas d’autorisation, ni écrite ni verbale. Rendez-vous a été pris lundi matin avec la préfecture pour obtenir une réponse à cette demande », a déclaré Pascal Joly, secrétaire général de l’Union régionale Ile-de-France CGT.
S’il est autorisé, le cortège partira à 14 heures, à l’appel de la CGT, FO, Solidaires, FSU, UNEF, UNL et FIDL. Mercredi, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, et Jean-Claude Mailly, son homologue à FO, ont déclaré à l’issue d’un rendez-vous avec le ministre de l’intérieur que ce dernier leur avait donné un accord de principe pour une manifestation parisienne le 28 juin.
Manifestation très encadrée jeudi
Le dernier défilé, jeudi, avait donné lieu à un bras de fer avec le gouvernement. Il avait failli être interdit, l’exécutif mettant en avant des raisons de sécurité après les violences survenues le 14 juin. Les manifestants ont dû se contenter d’un parcours très court, de 1,6 km, partant de Bastille et revenant sur la célèbre place après une boucle le long du bassin de l’Arsenal. La manifestation, très encadrée par les forces de l’ordre, s’est déroulée dans un calme inhabituel depuis le début de la mobilisation, en mars.
Au soir de cette dixième journée de mobilisation, neuf personnes ont été interpellées après la dégradation de la façade du siège de la CFDT, principal soutien syndical de la réforme, situé dans le 19e arrondissement.