Nicolas Maduro place les cinq principaux ports du Venezuela sous autorité militaire
Nicolas Maduro place les cinq principaux ports du Venezuela sous autorité militaire
Le Monde.fr avec AFP
L’initiative du président vénézuelien vise à reprendre le contrôle de l’approvisionnement d’un pays qui traverse une crise grave.
Le président Nicolas Maduro a annoncé sa décision mardi lors de son allocution radio-télévisée hebdomadaire. | HANDOUT / REUTERS
Nicolas Maduro, le président vénézuélien l’a annoncé mardi 12 juillet dans son émission radio-télévisée hebdomadaire : il a placé sous autorité militaire les cinq principaux ports du Venezuela. L’initiative fait partie d’un plan pour tenter de résoudre la crise économique que connaît son pays.
« Aujourd’hui, nous avons pris cinq ports essentiels du pays: Guanta, La Guaira, Puerto Cabello, Maracaibo et Guamache », a déclaré Nicolas Maduro après une réunion avec le ministre de la défense Vladimir Padrino.
Le général Efrain Velasco Lugo a été nommé président de l’organisme d’Etat qui gère l’ensemble des activités portuaires du Venezuela, la Bolivariana de Puertos. Il sera l’« autorité unique pour chacun de ces cinq ports ».
Un chaos qui favorise la corruption
« Avec ces désignations, avec cette prise civile et militaire de ces ports », le pouvoir espère que les ports « commencent à fonctionner comme ils le doivent », a déclaré le président.
Nicolas Maduro affirme que le déploiement de militaires ordonné lundi dans les ports, aéroports et entreprises a révélé « un chaos, un désordre » qui selon lui favorisent « la corruption ».
Devant la grave pénurie de vivres et de médicaments que connaît le Venezuela, le président et son ministre de la défense ont expliqué lundi prendre « le commandement total de l’approvisionnement du pays ». Tous les ministres seront placés sous l’autorité de ce « commandement présidentiel d’union civile et militaire ».
L’état d’« urgence économique » décidé en janvier et l’état d’exception décrété mi-mai, attribuent des pouvoirs spéciaux aux militaires et autres forces de sécurité.
Le pays, qui dépend des revenus du pétrole, subit de plein fouet la chute des cours. Près de 80% des produits de première nécessité sont désormais quasi-introuvables, selon des organismes privés.