Etats-Unis : les relations interraciales se dégradent, selon une majorité des Américains
Etats-Unis : les relations interraciales se dégradent, selon une majorité des Américains
Le Monde.fr avec AFP
La majorité des Américains pense que les relations interraciales se dégradent aux États-Unis, selon un sondage publié samedi par le « Washington Post » et ABC News.
«Suis-je le prochain » écrit sur le sol à St Paul, Minnesota | Stephen Maturen / AFP
63 % des Américains pensent que les relations interraciales sont « généralement mauvaises ». Au printemps, ils n’étaient que 48 % dans ce cas, selon un sondage du centre de recherche Pew Research pour le Washington Post et ABC News publié samedi 16 juillet.
Ce malaise national autour du racisme fait suite à l’enchaînement d’incidents et de fusillades, début juillet. D’abord la mort de deux Noirs, en Louisiane et dans le Minnesota, sous les balles de la police, puis l’assassinat de policiers blancs à Dallas au Texas par un tireur embusqué noir.
58 % font confiance à Hillary Clinton sur les relations interraciales
Une écrasante majorité d’Américains (83 %) estime même que le prochain président des Etats-Unis doit avoir comme priorité « majeure » l’amélioration des relations entre les communautés. 58 % des personnes interrogées font confiance à la candidate démocrate à l’élection présidentielle Hillary Clinton pour se charger des relations interraciales. Seulement 26 % des sondés font confiance au candidat républicain Donald Trump, réputé pour sa rhétorique de division raciale.
A la lumière des récents pics de violence, le président Barack Obama a de nombreuses fois appelé à l’unité. « Les failles les plus profondes de notre démocratie ont soudain été dévoilées, et peut-être même élargies », a déclaré le président américain à Dallas durant la commémoration en l’honneur des policiers abattus. « Je suis ici pour dire que nous devons rejeter le désespoir. Je suis ici pour insister sur le fait que nous ne sommes pas aussi divisés qu’il y paraît », a-t-il assuré.
Le sondage a été réalisé du 11 au 14 juillet par téléphone, en anglais et en espagnol, auprès d’un échantillon national de 1 003 adultes. La marge d’erreur est de 3,5 points.