Non-lieu général dans l’affaire des policiers de la BRI accusés du viol d’une touriste canadienne
Non-lieu général dans l’affaire des policiers de la BRI accusés du viol d’une touriste canadienne
Le Monde.fr avec AFP
Les deux policiers étaient accusés de viol par une touriste canadienne en 2014. Le parquet a la possibilité de faire appel.
L’enquête, longue de deux ans, a débouché sur un non-lieu. Les juges d’instruction l’ont prononcé pour les deux policiers de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) qui étaient accusés de viol par une touriste canadienne en 2014, a-t-on appris mardi 19 juillet de sources judiciaires et proches du dossier.
Cette décision, également révélée par Europe 1, a été prise alors que le parquet de Paris avait requis en juin dernier le renvoi des deux policiers de l’antigang aux assises pour « viol en réunion ». Le parquet a la possibilité de faire appel.
« Soulagé »
« Cette décision juste et motivée est l’aboutissement du travail minutieux des juges d’instruction, qui ont notamment tenu compte des contre-vérités et des incohérences dans les déclarations de la plaignante », s’est félicité Me Sébastien Schapira, avocat d’un des deux policiers. « Mon client dont la vie familiale et professionnelle a été dévastée par ces accusations est ému et soulagé que son innocence soit ainsi reconnue », a-t-il ajouté.
Sollicitée, l’avocate de la jeune femme n’était pas disponible dans l’immédiat pour commenter cette information.
Le 22 avril 2014, dans un pub irlandais en face du siège de la police judiciaire parisienne, le fameux 36, quai des Orfèvres, des policiers de la BRI s’étaient liés avec la jeune femme alors âgée de 34 ans. En pleine nuit, les fonctionnaires, qui n’étaient pas en service, lui avaient fait visiter les locaux du « 36 ». Un peu plus tard, elle en était ressortie en larmes, extrêmement choquée. Elle avait porté plainte pour viol.
Des empreintes, des vidéos et des SMS compromettants
Un des policiers avait évoqué une relation sexuelle « consentie » avec la jeune femme, l’autre démentait tout rapport. Un troisième avait été placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté.
Des empreintes génétiques des deux mis en examen avaient été retrouvées sur les sous-vêtements de la jeune femme, ainsi qu’une troisième, inconnue. Une vaste opération de prélèvements d’ADN sur des fonctionnaires de la police judiciaire avait eu lieu en septembre 2015, mais n’avait rien donné.
L’analyse des téléphones portables des suspects a affaibli leur défense, des vidéos et SMS « explicites » ayant disparu, selon des sources proches du dossier.